La fameuse bibliothèque d’Alexandrie qui fut fondée en 288 avant notre ère fut plusieurs fois détruite et reconstruite. La dernière destruction eut lieu en 642 ap. J.C.

Entre 180 et 190, Irénée de Lyon, 2e évêque de la ville, natif de Smyrne, écrivait « Πρὸ τοῦ γὰρ Ῥωμαίους κρατῦναι τὴν ἀρχὴν αὐτῶν, ἔτι τῶν Μακεδόνων τὴν Ἀσίαν κατεχόντων, Πτολεμαῖος ὁ Λάγου φιλοτιμούμενος τὴν ὑπ´ αὐτοῦ κατεσκευασμένην βιβλιοθήκην ἐν Ἀλεξανδρείᾳ κοσμῆσαι τοῖς πάντων ἀνθρώπων συγγράμμασιν ὅσα γε σπουδαῖα ὑπῆρχεν » (avant que les Romains n’eussent établi leur empire, alors que les Macédoniens tenaient encore l’Asie sous leur pouvoir, Ptolémée, fils de Lagos, qui avait fondé à Alexandrie une bibliothèque et ambitionnait de l’orner des meilleurs écrits de tous les hommes – trad. Adelin Rousseau SC. 211 p.401-403).

On ne sait pas si Irénée s’est rendu à Alexandrie. Les renseignements d’Irénée sont ceux de tout lettré de son époque. La Bibliothèque est fameuse, elle a déjà plus de quatre siècles d’existence.

Eusèbe de Césarée a repris plus tard la citation d’Irénée dans le 5e livre de son « Histoire ecclésiastique » (livre V, 8.) sans rien ajouter de plus. Il faut noter que la citation grecque (ci-dessus) n’aurait pas été possible sans le texte d’Eusèbe. En effet, les originaux grecs d’Irénée ont tous été perdus.

En 2004, un séminaire a été organisé dans le cadre du Projet Alexandrie, un projet de recherche initié par la Bibliotheca Alexandrina pour l’étude et la documentation de l’ancienne Bibliothèque d’Alexandrie. La BA possède de nombreuses collections. L’une d’elle est dédiée aux manuscrits originaux, et aux premiers livres imprimés. Il est possible d’en faire une petite visite virtuelle. Malheureusement, on aimerait en voir beaucoup plus (le virtual browser n’est pas fonctionnel). Le site ne propose pas de lecture de manuscrit numérisé comme, par exemple, ce que la BnF propose avec Gallica.

Une monographie est accessible en ligne. Elle est signée Patrice Giorgiadès, son titre est « l’étrange destin de la bibliothèque d’Alexandrie« .