C’est un fait, nous sommes déjà dans l’ère du Web 2.0. Il ne s’agit plus de se demander s’il faut y aller. Après avoir passer en revue des risques possibles dans mon précédent post, la question est maintenant seulement celle-là : quels sont les facteurs de succès des projets Web 2.0 ?

Les outils ne sont que des moyen

Dans le projet Web 2.0, quand l’entreprise confond la fin et les moyens, elle se met à produire des choses comme « collaborer », « mettre les gens en réseau », « créer des flux RSS », « partager l’information », « créer un mashup », etc. Il ne s’agit que de moyens, pas d’objectifs. En revanche, si elle s’attache à « être plus réactive », « innover plus », « répondre aux besoins des clients », « interagir avec ses partenaires », etc., elle poursuit alors de vrais objectifs.

La gestion du changement

Quand l’entreprise est déjà équipée d’une solution dont la mise en place est un projet long et onéreux, la réussite du passage au 2.0 dépend de la capacité des personnes chargées de gérer le changement à impliquer les collaborateurs, à communiquer sur les usages.

Le réseau social

L’entreprise qui entre dans le monde 2.0 doit en adopter les bonnes pratiques. Cela signifie qu’elle apprend à être 2.0. À ce titre, elle prend place dans les réseaux sociaux et cette exposition maîtrisée l’ouvre notamment :

  • à de nouveaux partenariats ou des partenariats renouvelés ;
  • à des clients contactés par le marketing viral ;
  • au recrutement de « web natives » motivés.

La valorisation des acteurs

Il ne s’agit pas de mettre en place une méritocratie. Les utilisateurs mutent pour devenir des « utilis’acteurs » 2.0 et les outils du Web 2.0, intrinsèquement, savent mettre en valeur la participation pour la favoriser. Ce sont des composants qui ont intégré un mélange de logiques : celle de la roue de Deming et celle de la pyramide de Maslow.

Les données en action

Les données du Web 1.0 étaient publiées pour être lues, celles du Web 2.0 appellent la contribution. Elles héritent de cette capacité plusieurs qualités :

  • les utilisateurs peuvent les améliorer ;
  • sous forme de flux, elles peuvent irriguer ce que l’utilisateur des flux voudra ;
  • des applications composées (mashups) peuvent être réalisées.

Les liens partagés

Dans le Web 2.0, les liens ne sont plus à suivre, mais à partager. Voilà qui promet de tisser des toiles plus solides, faites de brins plus nombreux.

Qualité homogène

L’utilisateur 2.0 n’a pas conscience de l’infrastructure qui opère pour lui. Que les applications soient exploitées dans l’entreprise ou à des lieues de là, en mode SaaS, il ne comprendra pas s’il existe des différences de qualité de services. Pour lui, le système d’information demeure un tout homogène.

La co-création

La participation est une caractéristique fondamentale du Web 2.0. Sa traduction au temps du projet est la possibilité offerte aux utilisateurs d’être co-créateurs de leurs outils.

Des décideurs avertis

Souvent, la pression concurrentielle impose aux projets Web 2.0 de s’inscrire dans des délais très courts. Si les décideurs sont suffisamment au fait du Web 2.0, ils ne feront pas perdre un temps précieux au développement de leur entreprise au moment des choix.

Des leaders impliqués

Les outils du Web 2.0 ont une belle tendance à se moquer de la hiérarchie. Chacun n’est-il pas invité à participer, sans discrimination ? L’implication ou la non-implication des leaders dans le projet se remarquera immédiatement.