Les processus de prise de décision ont considérablement évolué dans l’entreprise depuis l’avènement de l’informatique et son utilisation dans tous les domaines de celle-ci. Le terme de gouvernance désigne l’ensemble de ce qu’englobent les nouveaux processus induits. En se concentrant sur les projets du système d’information, la gouvernance touche encore à de très nombreux aspects et acteurs parmi lesquels on ne cite que trop peu les utilisateurs … quand ils ne sont pas franchement oubliés. Dans un projet Web 2.0, ce serait une impasse mortelle. En voici quelques raisons :

Puissance des utilisateurs
Les utilisateurs du Web 2.0 sont aujourd’hui plus matures que ceux du premier Web. Ils sont devenus critiques et s’expriment, qu’ils y soient invités ou non. Forment-ils le groupe le plus influent qui ait jamais existé ou simplement un groupe influent ? Il ne peut plus y avoir, en tout cas, de gouvernance sans que ce groupe ne soit partie prenante.

Puissance de la communauté
Le projet Web 2.0 met en contact plusieurs métiers de l’entreprise. Ce sont autant de communautés plus ou moins formalisées avec leurs habitudes et leurs bonnes pratiques. En piochant dans la panoplie des outils du deuxième Web, plusieurs peuvent être d’un grand profit en matière de gouvernance. On peut s’organiser au niveau de chaque communauté, puis entre communautés.

Puissance du membre
Le Web 2.0 permet à chacun, individuellement, de réagir, de contribuer, d’interagir. L’utilisateur s’identifie pour agir, il se reconnaît dans un groupe ou une communauté qui ne peuvent exister sans lui. Les outils du Web 2.0 portent en eux des vecteurs de valorisation personnelle qu’il est bon de connaître pour s’en servir à bon escient.

Parité
Là où la communauté et l’interaction sont centrales, les utilisateurs sont à parité. Les figures hiérarchiques s’estompent. Ce sont les rôles assurés au sein du projet qui prévalent. Et après la livraison du projet, ce sont les rôles dans le service Web 2.0. Les fiches de description de poste, les contrats de travail commencent à porter des traces de ces changements.

Utilisateurs
Le mot est dépassé par la part que l’utilisateur prend dans le Web 2.0. Le vocabulaire ne s’est pas encore ajusté et certains proposent des néologismes comme « utilis’acteur ». Il faut en effet honorer les dimensions ouvertes par les nouveaux usages du Web : co-auteur, contributeur, collaborateur, consommateur, producteur, etc.