Dans ce post, je veux mettre l’accent sur quelques risques induits par l’utilisation du Web 2.0. Il n’y a pas à s’alarmer, mais cela peut faire réfléchir.

Les trois premiers appartiennent déjà au monde du Web 1.0

1. Diffusion incontrôlée
L’information circule encore plus facilement qu’auparavant et chacun peut accéder aux contenus directement, avec des liens ou avec un moteur de recherche. On se souvient par exemple que lorsque les malversations d’un homme politique cambodgien se sont retrouvées sur Internet, la sphère politique du Cambodge s’en est trouvée bouleversée.

2. Technicisme
L’euphorie nourrie par les innovations technologiques de l’Internet a été la mauvaise conseillère de nombreux projets où les besoins et les usages des utilisateurs n’ont pas été pris en compte. Si vous achetez une perceuse est-ce parce que vous avez besoin d’une perceuse ou parce que vous voulez faire un trou ?

3. Mauvaise anticipation et atermoiement
L’emballement technophile pouvant conduire à une mauvaise anticipation, la confiance des décideurs ne s’établit souvent qu’après que la preuve tangible a été produite. Pendant ce temps, le projet prend du retard.

De nouveaux risques sont apparus avec le Web 2.0.

4. Mécompréhension
Le démarrage effectif du projet Web 2.0 est lié à la compréhension au plus haut niveau de la direction de ce qu’est le Web 2.0, de ses conséquences, de ses impacts, de la puissance opérationnelle qu’il permet et de son contenu effectif. Il peut être perçu comme une « usine à gadgets » — ce qu’il n’est pas —, comme une « prime à l’amusement » — pourquoi alors ne pas le financer sur le budget du CE ? —, comme une vitrine marketing — cela reviendra moins cher de passer une séquence publicitaire télévisée —, ou, pire encore, comme la solution miracle qui remplacera à lui tout seul N applications !

5. Incompréhension technologique
Certains projets Web 2.0 sont freinés par des directions d’entreprise qui disent ne pas comprendre ses technologies. La première des actions à entreprendre consiste à faire comprendre que le débat n’est pas technique, mais qu’il se situe au niveau des usages.

6. Manque de confiance
Alors qu’il est devenu beaucoup plus aisé de publier, le manque de contrôle sur les contenus diffusés à l’aide des outils du Web 2.0 constitue un frein puissant dans les entreprises où la culture locale a toujours consisté à garder la main sur la communication. L’accès aux réseaux sociaux est encore bien souvent bloqué par des DSI qui n’ont pas compris et manque confiance (voir par exemple dans l’article de 01Net).

7. Sécurité
Les utilisateurs sont de plus en plus acteurs ; les systèmes sont de plus en plus ouverts et communiquant ; les données sont plus riches, il faut mieux les protéger ; les services sont exposés, ils peuvent être détournés ; la contribution peut être pervertie : tout concourt à une forte demande de sécurité.