Après avoir considéré la lettre pen Բ seule, je vous propose des compositions. Commençons avec S(OUR)P Ս(ՈՒՐ)Բ, ce qui signifie saint. Seules lettres initiale et finale sont gravées.

a) Etchmiadzin b) Geghard c) Geghard, 1855 d) Sainte Hripsimé e) Kecharis, Tsaghkadzor

On remarque que le badiv est présent en b, c, d et e où il couvre les deux lettres. Les quatre badivs ont des formes différentes. Les trois premiers sont tildés, b simplement avec des courbes, c avec une inflexion centrale très appuyée et d avec un point central qui a la forme d’une tête de clou. Le quatrième et dernier badiv est droit. En b, c et d les deux lettres sont, par économie ou par coquetterie, réunies pour former un système graphique complexe.

f) Etchmiadzin g) Etchmiadzin

Dans la même inscription, on trouve ici le nom au nominatif et au génitif. C’est l’occasion d’y observer la variation introduite par le graveur. Il semble qu’il ne veuille avoir que deux lettres sous le badiv, à cette fin, en f, il a bien dissocié l’initiale et la finale du mot. En g, elles sont réunies et permettent l’ajout du Յ qui marque le

h) Noravank

Cette dernière inscription figure aux pieds de l’ange Gabriel, à la droite de la Mère de Dieu assise et portant l’enfant Jésus, sur le tympan de l’église de Noravank. On y lit dont tout simplement le nom de l’ange Գ(Ա)ԲՐԻԷԼ. C’est un bel exemple d’ornementation complexe. Le graveur a réussi à inscrire 6 lettres sous le badiv, lequel n’est pas fait d’un simple trait mais d’un bel entrelacs.