L’année dernière j’étais allé en villégiature au monastère de Haridj (dans le Chirak, à 28 verstes d’Alexandropol, sur l’Aragatz). C’était lors des fêtes de la Transfiguration ; des pèlerins en foule étaient arrivés. Les jeunes paysannes, les nouvelles mariées et les garçons dansent, improvisent des chansons et chantent, comme il est de coutume aux pèlerinages. J’étais déjà sur le toit dallé du bâtiment, crayon et papier à la main, et j’attendais l’arrivée des chanteuses. Cette fois, je devais y assister dès le commencement, ce qui ne m’avait pas été possible jusque là, car on commence la danse en pleine nuit et lorsque j’arrivais le matin, je n’entendais que des chansons déjà composées. J’ai vu et senti alors combien je m’étais trompé.
Tout d’abord, quatre personnes s’avancèrent et formèrent la ronde. Elles firent quelques tours, en silence, à pas symétriques, vers la droite, comme il est d’usage au début de la danse. La meilleure chanteuse du groupe se mit à chanter le refrain suivant :
« Amann Tello, Tello !
Sirounn Tello, Tello ! »
« Pitié, Tello, Tello ! Charmante Tello, Tello ! » sur l’air que voici :
Le chœur le répéta identiquement, et la coryphée chanta la première partie de la chanson et le premier vers du refrain :
le chœur le répéta ; la coryphée chanta la deuxième partie de la chanson et le deuxième vers du refrain, avec une petite addition :
(Cet article fait suite à « L’auteur de la chanson populaire« . Je publierai la suite …)