(article paru en 2000, http://xmlfr.org/documentations/articles/000321-0001)
1 – Introduction
Les langages informatiques sont nés dans les années 1950, par exemple FORTRAN (1956), ALGOL, LISP (1958) et COBOL (1959). Au début des années 80, le nombre de langages était estimé à 3 millions … dont 450 étaient véritablement utilisés par une communauté significative. Je n’ai pas de données chiffrées pour aujourd’hui, mais on peut imaginer l’entropie !
Pour chaque catégorie de problèmes, il est possible de créer un langage adapté à l’aide duquel les-dits problèmes trouveront un exposé clair. Et l’on sait qu’un problème bien posé est à moitié résolu … Les mathématiciens et d’autres scientifiques (que nous appellerons les grammairiens formels) se sont intéressés aux langages. Ils les ont formalisés, classés, triés, outillés. C’est ainsi qu’ont été définies les » générations » de langages (les puristes en dénombrent habituellement 5) et les » classes grammaticales » de langages (le théoricien Noam Chomsky a proposé 4 classes).
Pour les outils, les débuts ont été très difficiles. Il fallait permettre à la machine de faire exactement ce que le programmeur voulait. Pour ne pas trahir la pensée du programmeur, il a fallu la structurer, l’exprimer sans ambiguïté, la traduire en séquences intelligibles par l’unité centrale … Les outils se sont peu à peu sophistiqués, optimisés, rationalisés et démocratisés. Maintenant la programmation se réduit parfois à un simple jeu de souris !
2 – La publication
Le domaine de l’édition a été très tôt informatisé. Dans les années 70, de gros systèmes de » traitement de textes » ont été conçus. Ils ont évolué progressivement pour donner naissance aux premiers programmes de PAO sur ordinateur personnel, c’était au début des années 80. Les organismes de normalisation se sont associés à ce progrès. Les gros constructeurs, propriétaires des systèmes des années 70, ont aussi poussé leurs solutions et leurs langages.
Dans les années 1960, IBM appuyait SGML, un langage conçu pour les systèmes de saisie de textes et de mise en page de textes, de recherche d’informations et de partage de documents.
Le célèbre langage HTML, parent direct de SGML, est apparu au début des années 1990. On comprend alors qu’il ne soit pas fait pour réaliser des programmes comme une comptabilité, un jeu vidéo ou un calcul de structures métalliques. Son propos est la publication d’information, ce qu’en d’autres termes on peut appeler la présentation d’une information contenue dans un contenant structuré.
3 – Les catégories
HTML peut être présenté comme le premier langage de l’Internet. Cependant, il ne permet qu’une présentation statique de l’information. C’est pour cette raison qu’on a très tôt cherché à lui donner des moyens interactifs complémentaires.
Plusieurs voies ont été abordées sur le poste client comme sur le serveur. A chaque choix correspondent des technologies et des langages.
Comme tous les langages ne servent pas le même propos, il faut distinguer les différentes catégories de langages. Certains sont descriptifs, d’autres permettent l’expression du style, ou donnent des moyens de programmation, etc.
Sans langages, pas d’expression. Mais faut-il une expression libre ? Nous l’avons vu, les langages répondent à des propos différents. Il en va de même pour ce que les langages décrivent. Si le problème est bien énoncé, en d’autres termes, si le programme est bien écrit alors il donne naissance à une application correcte.
C’est alors que les langages dédiés à la présentation sont arrivés …