Puisque nous sommes encore dans la semaine de Pâques, prenons la formule pascale en grabar pour la traduire précisément.
Քրիստոս յարեաւ ի մեռելոց
Օրհնեալ է Յարութիւնն Քրիստոսի
Détaillons la première ligne
Քրիստոս se lit Kristos et s’analyse ainsi : Christ, nominatif ou accusatif singulier, ici au nominatif car c’est le sujet
յարեաւ se lit hariav se s’analyse comme ceci : il s’agit du verbe harnem qui signifie se lever, se réveiller, ressusciter ; il est à la 3e pers. sg. de l’aoriste, ce temps est équivalent au passé simple ou au passé composé
ի se prononce i, c’est une préposition que l’on peut traduire de plusieurs façons, habituellement par en, dans ou de. Cette préposition commande le locatif, l’accusatif ou l’ablatif. La déclinaison s’applique au mot qui suit.
մեռելոց se lit mérélots, il s’agit du mot mérial qui se traduit par mort, il est soit un adjectif soit un subst., sa déclinaison indique le génitif, le datif ou l’ablatif pluriel, mais ici le sens est celui de l’ablatif et d’ailleurs la préposition qui précède ne laisse d’autre choix.
Et maintenant la seconde ligne
Օրհնեալ se prononce orhnial, c’est le participe du verbe orhnem, bénir
է se lit tout simplement è, c’est la 3e pers. Sg. du présent de l’indicatif actif du verbe être
Յարութիւնն se lit haroutioun’n, c’est le substantif suffixé de l’article défini (‘n), la résurrection
Քրիստոսի se lit Kristossi, c’est le génitif de Christ
Nous avons donc la traduction suivante :
Christ est ressuscité d’entre les morts
Bénie est la résurrection du Christ