linked opendata

Comprendre la philosophie de Datalift par quelques exemples…

L’entrepreneur qui crée un nouveau produit, le développe dans son entreprise. Il a besoin d’un accès à l’extérieur pour trouver des informations sur sa concurrence et sur les attentes de sa clientèle présente ou future afin que son innovation trouve une juste place dans le marché.

information = fonction (accès)

L’architecte qui dresse les plans d’un futur complexe sportif, réunit beaucoup de données sur de très nombreux aspects. Lorsqu’il rencontre le maire, il présente un dossier cohérent. Pour cette harmonisation, il convertit les données de base dans un langage compréhensible par ses interlocuteurs.

compréhension = conversion (information)

Lorsque deux mathématiciens se rencontrent, ils peuvent coopérer et partager leurs préoccupations s’ils utilisent un langage commun. Cela leur permet d’exposer leurs travaux à l’aide des concepts qu’ils savent manipuler et qui ont la même signification pour chacun d’eux.

exposition = partage (langage commun, compréhension)

Pour constituer une base de données adresse de qualité, la bonne recette consiste à prendre le plus de sources et à les croiser pour, notamment, supprimer les mauvaises coordonnées. En reliant des données exposées par plusieurs contributeurs, la qualité de l’ensemble s’enrichit.

enrichissement = croisement (exposition)

Dans le monde journalistique, l’information qui a de la valeur, est celle qui est vérifiée par recoupement puis qui est largement diffusée. Elle acquiert sa valeur lors de sa production parce que des croisements ont été effectués par les journalistes pour la valider, lui conférant ainsi un plus haut niveau de confiance. Elle acquiert encore de la valeur parce qu’elle a des lecteurs qui peuvent l’utiliser. Les données n’ont de valeur que parce qu’elles sont exploitables et exploitées.

valeur des données = exploitation (enrichissement) + exploitation (publication)

Ces exemples, que je pourrais multiplier, nous ont permis d’établir intuitivement que les données ont d’autant plus de valeur qu’elles sont accessibles, comprises, partagées, croisées et exploitables. Ces caractéristiques font système, elles forment un tout. Libérer seulement les données n’est pas suffisant. Convertir les données est inutile si on ne les partage pas, etc.

Tout cela peut sembler si simple et évident. Et pourtant, paradoxalement, combien d’entreprises restent assises sur leur capital informationnel, un capital immatériel qui ne demande qu’a se matérialiser économiquement !

C’est ici l’intuition qui est la base des élévateurs de données dont Datalift est le paradigme exemplaire.

Le Web est probablement entré dans la phase de sa plus profonde transition. Après avoir été accessibles sur les ordinateurs personnels et avoir permis d’accéder à des documents liés par des hyperliens voulus par les rédacteurs, il a gagné rapidement en ubiquité en pénétrant chaque partie et chaque moment de nos vies en se faisant plus collaboratif. De nouveaux appareils et de nouveaux usages sont continuellement créés par des utilisateurs promus au rang d’acteur. Et l’omniprésence de l’Internet a créé également une abondance d’informations invisibles, mais non dénuées de valeur pour qui sait en tirer profit.

Ces données circulent dans le Web. Elles y sont stockées, mais qui sait où et en combien d’exemplaires ? Elles sont aussi transformées, traitées, rediffusées. Créées par les utilisateurs, générées par des capteurs, stockées dans des fermes de données dont la croissance semble ne pas avoir de limite, les données peuplent ce web dynamique qu’on appelle web de données. Il est la métaphore d’une base de données distribuée et mondiale.

Ces données n’ont de valeur qu’à condition que l’on puisse y accéder, les comprendre, les croiser et les enrichir pour enfin les partager et les exploiter. Ce sont là les 5 étapes du processus d’élévation de données, celui-là même qui est au cœur de Datalift.


WWW2012, présentation internationale de Datalift

La semaine du 16 au 20 avril, la ville de Lyon est devenue la capitale mondiale du Web avec un évènement énorme : le WWW2012. Tout ce que web des données, alias web sémantique, alias web 3.0, se retrouve pour la grand’messe. On se retrouve entre amis, relations, collègues, geaks, web addicts !

Mercredi 18 avril, je présente le projet Datalift toute la journée sur le stand d’Atos. Je décortiquerai ses composants, son architecture, son business model et répondrai aux questions. Ce sera aussi l’occasion rêvée de discuter avec un public concerné.

La moitié du consortium Datalift est présent à Lyon. Je pense que ce doit être la même chose pour la plupart des autres grands projets actuels du web sémantique. Pour ceux qui ont le temps, Lyon est the place to be !


Opendata & Quality

Cela fait un tour de temps que je navigue et observe ce qui est mis en ligne sous le nom d’Opendata. Bien sûr, ce sont des données, bien sûr elles sont mises à disposition, bien sûr il y a souvent une fiche de méta données plus ou moins complètes, et il y a même des portails qui s’organisent pour les mettre en catalogue … bref ce sont là des ingrédients qui disent que ce sont bien des données publiques répondant aux exigences d’un cahier des charges.

Mais justement, parlons un peu de ce cahier des charges. Il y a comme une partie importante du problème qui est oubliée. Le jeu de données, le dataset, doit être intrinsèquement de qualité et cette qualité semble ne pas être clairement définie.

Aujourd’hui, le dataset est de mieux en mieux défini extérieurement. Il a un nom, des dates (création, mise(s) à jour, péremption), des acteurs de référence (créateur, diffuseur, administrateur, etc.), une typologie (format, domaines, etc.) … mais si on veut travailler avec autrement que manuellement, là, ça se complique. En effet, que sait-on de sa qualité interne ?

Or précisément, un bon dataset n’est-il pas fait pour être utiliser, pour permettre des nouveaux traitements, pour innover et servir à une entreprise, une organisation… Les gouvernements qui poussent à l’ouverture des données attendent qu’un développement économique effectivement en découle. Si les jeux de données ne sont pas exploitables, ou à des coûts trop élevés, ne risque t-on pas de perdre l’élan actuellement suscité ?

Par exemple, un fichier produit par un traitement de textes a peu de chance de servir à quelque chose dans un dispositif de traitement automatique sauf si on a déjà l’application faite juste pour ce fichier. Avec un fichier PDF, c’est pareil … En fait, les bons formats, on les connait mais ils sont encore trop peu utilisés dans la publication de jeux de données ;-( On a encore du chemin à faire avant de trouver quelques datasets dans les formats du web des données (en RDF, N3,Turtle…) De fait, actuellement, les développements réalisés sur la base de datasets opendata sont pour grande part des travaux spécifiques de conversion de données.

Un deuxième critère est l’utilisation d’un vocabulaire (ontologie) dans l’expression des données. C’est par ce moyen que les interconnexions de jeux de données deviennent possibles. (Pensez aux mashups).

Un autre critère de qualité des données est leur exactitude. Par exemple, dans l’étude toute récente réalisée par des étudiants de l’Ecole des Ponts, on peut lire que « les données sur le système
national de transports publics en Grande-Bretagne, mises en ligne en 2010, contenaient près de 6% de localisations d’arrêts de bus erronées ». Et ces inexactitudes n’ont pu être relevées que par des usagers.

Une autre qualité est la fraîcheur du dataset. Actuellement, nombre de jeux de données ne semblent être exposés qu’a des fins de test et leur données ne sont pas mises à jour. Que vaut un dataset sur les prix du carburant dans telle région quand il a plus d’un an d’âge ?

C’est grâce à des plateformes comme Datalift que les datasets actuels pourront être « élevés » pour devenir des objets du web des données. Le lifting des jeux de données permet en effet de satisfaire toutes ces exigences de qualité.

1 – Publier dans un format dédié au traitement automatique des données : la plateforme automatise les processus d’élévation dans des formats du web des données.

2 – Référer les données à un vocabulaire : les datasets contiennent des données, des valeurs. L’utilisation d’un vocabulaire (ontologie), c’est un peu comme donner une valeur avec son unité de mesure. Par exemple, c’est plus parlant de savoir que le « mur mesure 4m » plutôt que d’avoir seulement la valeur 4. La plateforme gère un catalogue de vocabulaires de référence.

3 – Distinguer les données : c’est par exemple permettre de s’assurer que deux applications parlent bien de la même chose quand elles désignent un objet. Techniquement, c’est l’utilisation d’URI.

4 – Vérifier l’exactitude des données : les datasets élevés dans des formats idoines peuvent être interconnectés et les incohérences peuvent être détectées (par exemple par inférence).

5 – Rafraîchir les données : c’est un disposant d’une plateforme automatisant le lifting qu’on peut mettre à jour facilement les datasets qui dans le cas contraire nécessiteraient des manipulations manuelles et donc longues et onéreuses.

La satisfaction de ces 5 qualités permet le passage effectif de l’Opendata au Linked Opendata.


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