web 2.0

Web 2.0 – Quand l’idée n’a pas trouvé son public …

Comme en son temps pour lors de la grande première vague Internet, où tant et tant de personnes se sont lancées avec une idée en se disant « pourquoi pas moi », la seconde vague fait phosphorer beaucoup de monde. La lecture des journaux et des blogs est riche de ces nouvelles idées qui vont révolutionner l’univers.

Alors, quand je suis tombé sur Techcrunch, un blog techno, j’ai été très intéressé par ce qu’il a regroupé dans sa rubrique TERMINUS. On y lit des articles sur des initiaves qui ont avortées, qui n’ont pas réussies, qui n’ont pas trouvé leur public, etc. C’est fait avec une pointe humour, notamment en fin d’article avec des formules comme :

  • Et notre catégorie TERMINUS s’aggrandit
  • Dommage, il s’agissait d’un bon service mais peut être que quelqu’un sera intéressé par sa reprise et le faire vivre à nouveau.
  • Qui sera le prochain ?

Le premier article était publié le 4 juin 2006. Il concluait : « Nous anticipons que d’autres services du web vont inévitablement disparaître. (…) Espérons que nous n’aurons pas trop à l’utiliser. »

Je note que cette conclusion parle de « services du web ». C’est peut-être bien là le problème, les initiatives qui ont fini au Terminus étaient-elles des services attendus … ou alors il y avait une très forte concurrence qui a tout dégagé autour d’elle.

Avez-vous repéré d’autres blogs qui s’intéressent aux idées qui n’ont pas trouvé leur public ?


Web 2.0 : un Web sous influences ?

Une des caractéristiques du Web est d’être ouvert à tous les vents. S’il est un espace techniquement disponible et accessible de façon aisée à tout le monde, il est aussi ouvert à toutes les expressions … et c’est là que les difficultés commencent.

Comme je l’écrivais il y a quelques jours, Mc Clelland, dans sa théorisation du besoin de réalisation, remarque avec justesse que beaucoup d’individus passent l’essentiel de leur temps à réfléchir à l’influence et au contrôle qu’ils ont sur les autres. Vous en connaissez tous, pas vrai ?

Tous les politiciens sont blogomanes, les responsables de communication, les journalistes, … rédigent ou font rédigéer des pages de carnets web (en anglais, blog) … le lobbying est passé au lobbying 2.0 mais on assiste aussi à de nouveaux détournements ou manipulations.

Usages détournés du blog

Vous avez peut-être lu tout récemment cet article du Monde qui nous raccomptait que le constructeur japonais SONY avait fait créer un faux blog pour faire la promotion de sa console PSP. Deux bloggers Charlie et Pete étaient sensés l’avoir créé sous le nom suggestif de « alliwantforxmasisapsp » (en français, cela donne quelque chose comme « tout ce que je veux pour Noël c’est une PSP »). Mais tout était bidon, c’est une agence de communication qui était derrière.

Comme vous vous en doutez, ce n’est pas la première fois. Un nom existe donc déjà pour qualifier ces bidonnages, ce sont des « flogs », mot-valise contractant « fake » (faux) et blog.

Usages détournés du wiki

Les équipes Wikipédia sont obligées depuis un certain temps de restreindre l’accès à certaines pages de la web’encyclopédie. En effet, des groupes extrémistes ou sectaires en modifent régulièrement le contenu.

Usages détournés des sites sociaux

En Amérique, des entreprises se mettent au « buzz » en créant des profils personnels et en recrutant des amis. Elles pervertissent des sites comme YouTube ou MySpace.

Des sociétés comme PayPerPost ont été créées chez l’Oncle Sam dans le but de payer les blogueurs qui acceptent de vanter des produits ou des services dans leur blog personnel. PayPerPost recommande à ces blogeurs de mentionner le fait qu’ils sont payés … Hum ! à suivre. Ce n’est pas très clair. Est-ce qu’on va continuer à lire de la même façon un blog commercialement dépendant et un blog non commercial ?

Qu’elle la suite que le Web donnera à cet usage marketing ?


Le bruit du Web 2.0 : les nouveaux usages pour une recherche pertinente …

Comme je l’écrivais hier, on peut pratiquement définir le web caché comme étant celui qui échappe aux moteurs de recherche. En effet, même s’ils sont très efficaces, ils n’indexent qu’une petite partie du Web.

En plus, ils ne sont pas à jour immédiatement et il faut parfois attendre très longtemps (plusieurs jours) avant que les précieuses pages recherchées émergent. Et nous savons bien que cette apparition n’a rien de miraculeux … ce serait plutôt un business.

La pertinence selon les moteurs de recherche actuels

Elle dépend de :

  • Critères statistiques mais ne sont pas porteurs de sens
  • Des mots clés rencontrés, pas de la phrase
    • on ne tient pas compte des mots « creux »
    • on s’attache à toutes les occurences différentes des mots (non au groupe flexion)
    • on ne tient pas compte de l’ordre des mots
  • Position relative du mot dans la page, pas dans le texte
    • c’est un titre
    • il est dans le premier quart
  • Indice de popularité
    • c’est le « PageRank » de Google (voir la note en bas)
  • Méta-données
  • et bien sûr du facteur économique
    • Positionnement et référencement payant

Avec l’avénement du Web 2.0, on l’a bien vu, les outils de création de contenu se sont multipliés, ils sont devenus tellement plus faciles d’emploi … que le nombre de rédacteurs augmente plus vite que celui des lecteurs, déjà élevés par ailleurs. Bref, lorsqu’on cherche une information avec un moteur de recherche, on a de plus en plus de réponses. Globalement, l’ensemble des réponses est de plus en plus bruité … de moins en moins pertinent. Et si la loi de Cole était vraie !

Par exemple, considérons le bloging ce phénomène de société (même moi je m’y suis mis) dont les moteurs tiennent déjà le plus grand compte. Comme une forte tendance des blogs est de relayé les petits potins entre copins, une autre d’être plus des chambres d’écho des buzz du moment que des lieux d’une réelle création éditoriale, on sent bien que plus il y aura de Web 2.0 plus il y aura du bruit sur la toile ;-)

Tant que les moteurs de recherche seront sensibles aux statistiques, les agiteurs de la blogosphère qui n’ont rien à dire continueront de causer dans le poste ! et les moteurs seront dans le brouillard.

Emergence de nouvelles stratégies de recherche

Alors il faudra bien en sortir. Déjà des usages mutent. La prise de conscience du Web caché avait déjà eu pour incidence pour pousser les bonnes pratiques suivantes :

D’autres usages se développent. Par exemple, le social-bookmarking est une de ces pratiques. del.icio.us est le site paradigmatique de cette voie du favori pertinent. En offrant la possibilité de créer des réseaux de personnes, il augmente encore le caractère social de son dispositif. J’ai choisi de motoriser mon blog avec WordPress en lisant del.icio.us !

Un autre usage : la folksonomy. C’est un mot-valise issu de la contraction des mots folks ( »les gens » en français) et taxonomy ( »taxinomie » en français, la science du classement ou le système de classification hiérarchisés). Il s’agit d’une méthode de classification collaborative de contenus Web à l’aide de tags. Réalisée par une communauté d’internautes, son but est de proposer une alternative subjective et sensible aux moteurs automatiques pour faciliter la recherche et l’identification des contenus. Quelques exemples : Technorati pour classer les billets publiés sur les blogs, Flickr pour les photos et del.icio.us pour les favoris …

Et dans la vraie vie ?

Au bureau, je vois progressivement des collègues changer de page Internet par défaut. Ils avaient massivement opté pour Google … maintenant, on trouve del.icio.uc ou netvibes ou …

Et vous ?

Note : PageRank

Le PageRank est un terme anglais qui peut se traduire par « rang de page ». Cet indice de popularité, conçu par Larry Page, est calculé pour toute page Web et est utilisé par le moteur de recherche Google classer les résultats.

Note : Qui sont Larry Page et Sergey Brin ?

Larry Page (né en 1973) et Sergey Mikhaïlovitch Brin (né aussi en 1973) sont les fondateurs du site et du moteur de recherche Google. Le premier est américain, le second est d’origine russe.


Web 2.0 : Fin du consumérisme 1.0 ?

Les utilisateurs ne se contentent plus d’être des consommateurs. C’est une douce révolution mais c’est une révolution quand même. Voilà qu’ils

  • produisent
    • des contenus
    • des réseaux relationnels
    • des outils (tags, folksonomies) pour s’orienter dans cette masse de contenus
  • co-développent des outils informatiques,
  • s’entraident,
  • se conseillent,
  • s’évaluent,
  • créent des espaces
    • d’expression,
    • de jeux,
    • de travail aussi !

L’internet de l’information est en train de muter en internet de la relation. Il deviendrait le support de l’activité professionnelle, sociale et personnelle de l’individu ?


Web 2.0 : de l’autonomie et du web social à la fois !

Voici un des paradoxes du Web 2.0 … et pas des moindres.

Héritage social

Nous sommes tous d’accord aujourd’hui pour dire que le Web 2.0 est héritier du Web social. Il contribue à créer des liens entre les personnes, à faciliter l’interaction, la collaboration. Beaucoup de ces usages que le Web 1.0 ne parvenait à dynamiser sont maintenant enviageables dans nos développements et donc dès demain matin dans nos sites … si ce n’est pas déjà le cas.

Autonomie

La web’agora, cet espace public où nous aimons passer le plus clair de notre temps (je parle des web’addictes), est maintenant motorisable par une « plateforme autonome » comme l’explique Eric van der Vlist. Fini le temps des développements dépendants de tel ou tel composant matériel ou logiciel, dépendants des quelques technologies admises par l’hébergeur … Avec n’importe quelle machine du type « ordinateur pourvu d’un navigateur récent », il est possible d’accéder à l’intégralité de la toile. Pour mémoire, si nous détaillons un peu les briques techniques du Web 2.0, il suffit au navigateur de savoir interpréter : (x)html, css, xml et javascript (c’est le kit de survie Ajax).

Paradoxe apparant

Ainsi, c’est parce que la plateforme est autonome que les hommes n’ont jamais été aussi proches !


Web 2.0 et accomplissement

Mc Clelland énonce sa théorie du besoin de réalisation en 1961.

Il cherchait à expliciter ce qu’implique l’accomplissement. Il a proposé de le décomposer en 3 besoins ou facteurs d’impulsion fondamentaux. Pour y parvenir, il s’est appuyé sur des mesures faites à partir du Thematic Apperception Test (il s’agit d’un test projectif).

Le besoin d’accomplissement ou de réalisation

Il est présent chez les individus réfléchissant sur le sens  de leur vie, sur ce qu’elles vont en faire, sur les bonnes stratégies pour y parvenir. La lecture Web 2.0 de ce besoin est claire. Les techno du Web s’étant beaucoup simplifiées, il est tellement plus facile de créer maintenant.

Le besoin de pouvoir ou d’influence

Il caractérise les individus qui passent l’essentiel de leur temps à réfléchir à l’influence et au contrôle qu’ils ont sur les autres. On le rencontre chez les responsables politiques, mais aussi maintenant chez des personnes ou des groupes web’influents. La lecture Web 2.0 est immédiate ;-)

Le besoin d’affiliation

Les personnes qui souhaitent le satisfaire sont celles qui passent une bonne partie de leurs temps à réfléchir sur la façon de développer des relations amicales avec les autres membres de l’organisation. Pour combler ce besoin, elles nouent des relations. Transposé en Web 2.0, cela nous conduit sur les forums, les wikis, les blogs, tous les lieux d’interaction devenus si nombreux.

Voilà peut-être pourquoi nos politiques sont tellement web’actifs depuis quelques temps !!! Le Web n’est-il pas devenu la nouvelle agora de notre monde ?

Qui est Mc Clelland ?

David McClelland est un psychologue américain. Il est professeur à l’université Harvard entre la fin des années 1960 et le début de 1970. Il est fondateur de la firme Hay-McBer. Son article Testing for Competence Rather than for Intelligence, paru en 1973 dans American Psychologist, est une contribution majeure. Les psychologues avaient recours aux tests pour mesurer l’intelligence. Avec Mc Clelland, on va maintenant mesurer les compétences ! La différence est considérable.


Web 2.0, où est la rupture ?

Les articles sont toujours plus nombreux sur ce fameux Web 2.0 et chacun s’interroge sur la différence entre le web d’avant et le web de maintenant, entre le vétéro-web et néo-web … bref entre web 1.0 et web 2.0. Alors essayons d’y voir clair.

Considérons les choses simplement, sans nous laisser entraîner par les web-agitateurs (tiens, ça rime avec quoi ?).

  • La technologie n’a pas changé. Vous avez toujours un ordinateur, un clavier, une souris … Ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher.
  • L’accès à Internet n’a pas changé. Vous avez le même abonnement au même fournisseur d’accès, le même navigateur, vos favoris sont toujours vos favoris … Ce n’est pas non plus de ce côté là qu’il faut chercher.
  • Les sites que vous visitez ont toujours une page d’accueil, des liens, du texte, des images … Bon alors, c’est quoi ce web 2.0 ? Où se manifeste t-il ?

Si tout le monde en parle, c’est qu’il existe. Et si le web 2.0 était le web de Monsieur Jourdain, vous savez le personnage de Molière qui faisait de la prose sans le savoir.

Ce n’est pas du côté de la technique qu’il faut se tourner pour répondre à notre question. Tout est dans les usages. Si vous êtes entré dans le web 2.0 alors votre rapport au web est en train de changer. Passons aux exemples, ils sont plus parlant que tous les discours, que toutes les conférences.

Dans le proto-web, les possibilités de créer des sites, de rédiger et de mettre en ligne des contenus originaux, étaient peu nombreuses et nécessitaient de réelles compétences informatiques. Aujourd’hui, le simple fait que vous lisez ces lignes, vous démontre que nous sommes dans un autre rapport entre rédacteur et lecteur. Je rédige un article dans mon blog et vous le lisez. Tout à l’heure, ce sera peut-être vous qui écrirez dans votre blog, ou qui mettrez un commentaire à cet article et je vous lirai.

Avec le web 2, on est en relation, on est 2. C’est notre humanité, notre côté social ou relationnel qui est honoré.

Avec le web 1, nous étions les lecteurs d’un web plus difficilé d’accès, plus réservé aux rédacteurs initiés.

La rupture est dans le passage du sens unique à la relation.


Métaphysique des toiles

Le point 0, c’est l’ouverture de la toute première page web au monde le 6 août 1991 :  http://info.cern.ch/

Le Web 1.0 peut être caractérisé par le petit nombre de rédacteurs ou contributeurs en regard du nombre très élevé de lecteurs. A tel point que l’on peut schématiser avec une relation du type « 1 vers n », c’est-à-dire  »un producteur pour n lecteurs ». C’est l’ère finissante de la pure logique consommatrice.

Le Web sémantique et le Web social appartiennent plus à la R & D qu’au monde industriel ou domestique. Ils convergent vers un Web sémantico-social ou socio-sémantique qui préfigurent le Web 2.0.

Le Web 2.0 répond à un besoin de relation de type  »n vers n ». Tout le monde peut entrer en relation avec tout le monde. Les modalités collective, participative, collaboratrice, coproductive y sont naturelles.

Mais il demeure un web caché, une zone qui résiste à la visite, à tous surfs … et est nettement plus vaste qu’un village gaulois. L’analogie astronomique donnerait au web caché la figure de matière noire.


  • Catégories

  • Calendrier

    novembre 2024
    L M M J V S D
    « Mai    
     123
    45678910
    11121314151617
    18192021222324
    252627282930  
  • Archives

  • Copyright © 1996-2010 Blogabriel. All rights reserved.
    iDream theme by Templates Next | Powered by WordPress