L’arménien est une langue indo-européenne. Antoine Meillet, dans l’introduction de son « Esquisse d’une grammaire comparée de l’arménien classique », précise que l’arménien est l’une des transformations d’une langue non-conservée qui est représentée aussi par l’indo-iranien, le hittite, le « tokharien », le slave et le baltique, l’albanais, le grec, le germanique, le celtique et l’italique (latin et osco-ombrien).

Parmi ces langues indo-européennes, l’arménien est certainement l’une de celles qui a le mieux gardé sa forme primitive. Elle présente plusieurs similitudes avec le grec, tant au niveau de la grammaire que du vocabulaire.

La langue ancienne, maintenant langue liturgique, est appelée krapar. Ce n’est seulement qu’au Ve siècle qu’elle devient une langue écrite. En effet, le moine Mesrop Machtotz invente en 405 ap. J.C. l’alphabet arménien. Il sert immédiatement à la traduction de la Bible et d’un large corpus de textes chrétiens.