Les églises arméniennes sont des livres ouverts pour les épigraphes. Leurs murs sont couverts de cette belle écriture dont la légende dit que c’est Dieu qui l’inspira à Mesrop à l’orée du Ve siècle. Alors commençons justement avec le nom de Dieu. Il est rarement écrit en entier et c’est généralement sous sa forme abrégée qu’on le trouve. Voici quelques exemples :
a) Eglise de Dadivank (XIIIe siècle), dans le Haut-Karabach
b) Eglise des Saints-Archanges (XIIIe siècle), dans le quartier arménien de Jérusalem.
c) Cathédrale de Vank (XVII-XVIIIe siècle), dans le quartier de la Nouvelle-Djoulfa, à proximité d’Ispahan, en Iran.
En arménien, au nominatif et à l’accusatif singulier, Dieu s’écrit Աստուած. Gravé, on ne conserve que l’initiale en majuscule surmonté d’un badiv (a,b,c) et la finale ծ en minuscule est soit intégrée dans l’initiale Ա (a), séparée (b) ou absente (c).
A suivre …
NB : L’épigraphie est l’étude des inscriptions anciennes conservées sur des matières durables. Généralement, il s’agit de textes gravés dans la pierre, mais ça peut être aussi dans le métal ou l’argile.