Les articles sont toujours plus nombreux sur ce fameux Web 2.0 et chacun s’interroge sur la différence entre le web d’avant et le web de maintenant, entre le vétéro-web et néo-web … bref entre web 1.0 et web 2.0. Alors essayons d’y voir clair.
Considérons les choses simplement, sans nous laisser entraîner par les web-agitateurs (tiens, ça rime avec quoi ?).
- La technologie n’a pas changé. Vous avez toujours un ordinateur, un clavier, une souris … Ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher.
- L’accès à Internet n’a pas changé. Vous avez le même abonnement au même fournisseur d’accès, le même navigateur, vos favoris sont toujours vos favoris … Ce n’est pas non plus de ce côté là qu’il faut chercher.
- Les sites que vous visitez ont toujours une page d’accueil, des liens, du texte, des images … Bon alors, c’est quoi ce web 2.0 ? Où se manifeste t-il ?
Si tout le monde en parle, c’est qu’il existe. Et si le web 2.0 était le web de Monsieur Jourdain, vous savez le personnage de Molière qui faisait de la prose sans le savoir.
Ce n’est pas du côté de la technique qu’il faut se tourner pour répondre à notre question. Tout est dans les usages. Si vous êtes entré dans le web 2.0 alors votre rapport au web est en train de changer. Passons aux exemples, ils sont plus parlant que tous les discours, que toutes les conférences.
Dans le proto-web, les possibilités de créer des sites, de rédiger et de mettre en ligne des contenus originaux, étaient peu nombreuses et nécessitaient de réelles compétences informatiques. Aujourd’hui, le simple fait que vous lisez ces lignes, vous démontre que nous sommes dans un autre rapport entre rédacteur et lecteur. Je rédige un article dans mon blog et vous le lisez. Tout à l’heure, ce sera peut-être vous qui écrirez dans votre blog, ou qui mettrez un commentaire à cet article et je vous lirai.
Avec le web 2, on est en relation, on est 2. C’est notre humanité, notre côté social ou relationnel qui est honoré.
Avec le web 1, nous étions les lecteurs d’un web plus difficilé d’accès, plus réservé aux rédacteurs initiés.
La rupture est dans le passage du sens unique à la relation.