Dans la vraie vie, lorsque nous croisons un ami, un parent, nous nous saluons et cela a du sens, même si c’est convenu. L’aller / retour : « Comment vas-tu ? Ca va et toi » n’est pratiquement qu’un tic de langage, mais il existe. Sans cette politesse, nous serions certainement fâchés de voir que l’autre nous ignore.
Dans les transports en commun, ce sont des réseaux sociaux, on se salue à Bayonne mais pas à Paris. A Paris, on ne se regarde même presque plus. A la Défense, dans les grandes tours, les ascenseurs sont des réseaux sociaux où les personnes se saluent encore régulièrement. Il y a une proximité qui l’autorise.
Il y a plus de 40 ans, les premiers mails étaient échangés. Aujourd’hui chacun connait le bon usage de l’objet dans l’envoi d’un message : c’est une forme de politesse que de le respecter. De même, une pièce jointe légère est aussi une marque d’attention. Et bien entendu, le message commence et se termine par les formules de politesse classique.
Mais dans nos réseaux sociaux virtuels, ceux de la toile, où en est-on ? Nous pouvons constater que chaque réseau, en se développant, produit ses codes qu’il faut apprendre pour ne pas passer pour un plouc 2.0.
Les formes classiques disparaissent. On ne se salue presque plus d’un « bonjour » mais on peut encore trouver un « A+ » ou un « BR » chez les saxons. La politesse va se loger dans le respect des formes. Avec Twitter, si l’on cite quelqu’un, il faut le mention d’un RT. Dans Facebook, d’un clic on peut dire « j’aime ».
Je constate avec plaisir que les réseaux qui marchent bien ont des codes qui permettent cette attention à l’autre. Selon vous, est-ce une condition de succès des réseaux sociaux ? Je serais très intéressé de lire votre avis sur ce sujet.