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Translittération arménienne, le système HBM

Le système de translittération arménienne utilisé au niveau international est appelé « système HMB », en référence aux initiales des noms des linguistes Heinrich Hübschmann (1848-1908), Antoine Meillet (1866-1936) et Emile Benveniste (1902-1976).

maj. min. transl. prononciation
Ա ա a
Բ բ b
Գ գ g toujours dur
Դ դ d
Ե ե e à l’initiale, é à l’intérieur d’un mot
Զ զ z
Է է ē ê
Ը ը ə toujours atone, e comme dans les mots le, de
Թ թ tʿ équivalent du grec θ
Ժ ժ ž j
Ի ի i
Լ լ l
Խ խ x comme l’allemand ch ou l’espagnol j
Ծ ծ c tz
Կ կ k toujours occlusif
Հ հ h toujours aspiré
Ձ ձ j dz
Ղ ղ ł comme le r grasseyé français, ou comme le r allemand de Recht
Ճ ճ č dch
Մ մ m
Յ յ y aspiré à l’initiale, prononcé y à l’intérieur du mot, muet en final
Ն ն n
Շ շ š comme le français ch
Ո ո o prononcé vo à l’initiale
Չ չ č̣ tch
Պ պ p
Ջ ջ ǰ dj
Ո ռ r fortement roulé
Ս ս s toujours sourd
Վ վ v
Տ տ t
Ր ր r r serré
Ց ց ts
Ւ ւ w v à l’intérieur d’un mot, devant une voyelle et dans les finales –աւ [-av] et –իւ [-iv] ; ou devant une consonne comme dans իւ [-iou]
Փ փ pʿ équivalent du grec φ
Ք ք kʿ
Օ օ ō ô
Ֆ ֆ f
Digramme
ու u ou
Diphtongues
եա ia
ոյ ouy devant une consonne

NB : en anglais transliteration s’écrit avec un seul l.


Quand la Recherche française ne parle plus qu’anglais

Que se passe-t-il lorsque les publications des chercheurs français ne sont qu’exclusivement rédigées en anglais ? Cet article n’est pas le premier sur ce sujet et il ne sera pas le dernier … mais je ne cesse d’être agacé.

Le chercheur qui publie en anglais veut-il n’être lu que par des anglophones ? Veut-il faciliter le travail de ses pairs anglophones ? Veut-il un meilleur scoring (oups, ça c’est un mot anglais) ? Ne peut-il publier qu’en anglais pour avoir les fameux points qui diront l’excellence de son travail ? etc. Vous pouvez en ajouter encore ! Mais, le chercheur ne le fait pas volontairement. Il est poussé à rédiger en anglais, il sait qu’il peut perdre sa place s’il ne publie pas dans les « bonnes » revues qui imposent l’anglais.

Et qu’en est-il des francophones qui voudront lire les résultats de cette recherche ? Pourquoi devons-nous nous pénaliser doublement : écrire dans une langue qui n’est pas la nôtre, et lire dans cette langue ?

A l’inverse, cet état de fait signifie-t-il que les anglophones sont définitivement nuls en langue ? Avez-vous fait l’expérience de parler « anglich » à un anglais ou un américain ? Quelles étaient leurs réactions ? Vous ont-ils compris ? En fait, souvent, ils vous regardent avec de grands yeux et vous demandent quelle langue étrange (ou étrangère) vous parler ?

Quoiqu’il en soit, le français est aussi une langue scientifique, et depuis fort longtemps. Alors un peu de courage politique ! Ce n’est pas aux chercheurs de changer les choses. Malheureusement, ils sont victimes de la situation. Sauf à tous se liguer, rien ne changera. Alors c’est au niveau politique que les responsabilités doivent être prises.

Lorsqu’au VIe siècle, le grec vécut un véritable « naufrage » en Occident (voir Paul Lemerle, Le premier humanisme byzantin, Paris, PUF, 1971), c’est une très grande partie de la culture qui disparut. Depuis quelques siècles, c’est le latin qui a subi le même sort. Toute langue qui se pense universelle n’est pas loin du déclin. Déjà, en Amérique, on parle plus espagnol qu’anglais …

Combien d’oeuvres n’ont-elles pas été sauvées grâce à leurs traductions qui les ont éloignées des bibliothèques en flamme ou déportées. Sur le site de l’Unesco, une rubrique spéciale est dédiée aux langues en danger. Vous pouvez y lire ceci « On estime que, si rien n’est fait, la moitié des quelques 6 000 langues parlées aujourd’hui disparaîtront d’ici la fin du siècle. Avec la disparition de langues … » (lire la suite). La culture est toujours en danger, elle est fragile par essence. Et nous savons aussi qu’un texte écrit dans telle langue est une oeuvre spécifique, laquelle, traduite devient une autre oeuvre spécifique (il faut relire Walter Benjamin, Antoine Berman, Jacques Derrida ou encore Habermas).

Il y a de la place pour toutes les langues. C’est la vraie richesse de notre monde. C’est comme la biodiversité. Il faut que toutes les langues aient leur part et puissent être à l’honneur ! Il faut éviter à tout prix le monsanto linguistique. Apprenons des langues. Exprimons-nous dans le plus de langues possibles. Enrichissons-nous de la diversité. Osons publier en français, et dans d’autres langues. Plaçons l’anglais à égalité avec les autres langues.


Petit panorama d’outils sur les ontologies : les traducteurs

Les ontologies sont codées à l’aide de langages particuliers. Le plus connu est OWL. Sa page officielle au W3C est ici. Fin 2012, une recommandation du W3C présentait OWL 2.

Les ontologies peuvent aussi représentées en UML, ou encore graphiquement… On se demande alors naturellement s’il n’existe pas des traducteurs pour passer d’une expression à une autre. Une partie de la réponse se trouve déjà dans les éditeurs d’ontologie et les modeleurs d’ontologie.

Il existe des outils totalement dédiés à la traduction. Je ne les ai pas essayé, mais je suis intéressé par vos retours d’expérience. Parmi ces outils, il y a :

  • UML2OWL, qui se présente comme un « Fast Transformation Tool ».
  • sql2owl, un outil qui facilite la generation de modèles OWL à partir de modèle de bases de données.

Si vous en connaissez d’autres, merci d’avance de me les signaler, je mettrai à jour ce post.


Petit panorama d’outils sur les ontologies : aides

La création d’une ontologie n’est pas chose facile. La faire évoluer non plus, tout comme la référencer, ou encore la cataloguer, etc. Alors où trouver de l’aide ? Qui peut répondre à vos questions ? Pour apporter des réponses aux courageux ontologues débutants, il y a quelques bonnes adresses (mais elles sont rares) où poser ses questions et où lire des réponses aux questions que d’autres ont posées.

Si vous connaissez d’autres sites d’entre-aide, merci d’avance de me les signaler, je mettrai à jour ce post.


La Bibliothèque d’Alexandrie, telle qu’Irénée de Lyon en parle au 2e siècle

La fameuse bibliothèque d’Alexandrie qui fut fondée en 288 avant notre ère fut plusieurs fois détruite et reconstruite. La dernière destruction eut lieu en 642 ap. J.C.

Entre 180 et 190, Irénée de Lyon, 2e évêque de la ville, natif de Smyrne, écrivait « Πρὸ τοῦ γὰρ Ῥωμαίους κρατῦναι τὴν ἀρχὴν αὐτῶν, ἔτι τῶν Μακεδόνων τὴν Ἀσίαν κατεχόντων, Πτολεμαῖος ὁ Λάγου φιλοτιμούμενος τὴν ὑπ´ αὐτοῦ κατεσκευασμένην βιβλιοθήκην ἐν Ἀλεξανδρείᾳ κοσμῆσαι τοῖς πάντων ἀνθρώπων συγγράμμασιν ὅσα γε σπουδαῖα ὑπῆρχεν » (avant que les Romains n’eussent établi leur empire, alors que les Macédoniens tenaient encore l’Asie sous leur pouvoir, Ptolémée, fils de Lagos, qui avait fondé à Alexandrie une bibliothèque et ambitionnait de l’orner des meilleurs écrits de tous les hommes – trad. Adelin Rousseau SC. 211 p.401-403).

On ne sait pas si Irénée s’est rendu à Alexandrie. Les renseignements d’Irénée sont ceux de tout lettré de son époque. La Bibliothèque est fameuse, elle a déjà plus de quatre siècles d’existence.

Eusèbe de Césarée a repris plus tard la citation d’Irénée dans le 5e livre de son « Histoire ecclésiastique » (livre V, 8.) sans rien ajouter de plus. Il faut noter que la citation grecque (ci-dessus) n’aurait pas été possible sans le texte d’Eusèbe. En effet, les originaux grecs d’Irénée ont tous été perdus.

En 2004, un séminaire a été organisé dans le cadre du Projet Alexandrie, un projet de recherche initié par la Bibliotheca Alexandrina pour l’étude et la documentation de l’ancienne Bibliothèque d’Alexandrie. La BA possède de nombreuses collections. L’une d’elle est dédiée aux manuscrits originaux, et aux premiers livres imprimés. Il est possible d’en faire une petite visite virtuelle. Malheureusement, on aimerait en voir beaucoup plus (le virtual browser n’est pas fonctionnel). Le site ne propose pas de lecture de manuscrit numérisé comme, par exemple, ce que la BnF propose avec Gallica.

Une monographie est accessible en ligne. Elle est signée Patrice Giorgiadès, son titre est « l’étrange destin de la bibliothèque d’Alexandrie« .


Petit panorama d’outils sur les ontologies : les modeleurs

Ces outils permettent de concevoir une ontologie en la modelant. L’UX et l’ergonomie de ces outils est leur principal valeur ajoutée. En voici quelques-uns…

Catégorie : ceux qui marchent

Catégorie : les morts-vivants, on ne sait pas trop

Catégorie : les disparus



Petit panorama d’outils sur les ontologies : les browsers

Ce ne sont pas vraiment des éditeurs puisque leur propos est de naviguer dans une ontologie pour en découvrir les coins et les recoins. Ce sont des outils utiles pour comprendre une ontologie et pour l’utiliser. L’UX et l’ergonomie de ces outils est leur principal valeur ajoutée. En voici quelques-uns…

Catégorie : ceux qui marchent et sont d’un usage général

Catégorie : ceux qui marchent et sont spécialisés


Petit panorama d’outils sur les ontologies : l’alignement

Malgré leur utilité manifeste, ces outils sont encore bien rares. Voici une bien maigre moisson. Merci de me laisser un commentaire pour m’en signaler d’autres, que je mette à jour cette page.

Catégorie : ceux qui marchent

Des informations utiles sont disponibles sur http://ontologymatching.org/ : références aux outils existants et liste des publications scientifiques.


Petit panorama d’outils sur les ontologies : les éditeurs

Les éditeurs d’ontologie aident à la création, la modification, la visualisation et bref à la manipulation d’ontologies, et ici manipulation veut dire que le travail est plutôt manuel !

Ils gèrent les ontologies dans un ou plusieurs des langages d’expression des ontologies. Certains outils fournissent des exportations vers d’autres langages d’ontologie. Les plus simples seront des éditeurs syntaxiques réagissant à l’un des langages de description d’ontologies, en premier lieu : OWL. Il y a aussi des outils très voisins comme des éditeurs SKOS et des gestionnaires de thésaurus.

Voici quelques outils, il y en a beaucoup d’autres (vous pouvez d’ailleurs me laisser un commentaire pour je mette à jour cette page).

Catégorie : ceux qui marchent

  • Altova est un éditeur OWL payant
  • Apollo. C’est un éditeur d’ontologie. Il est téléchargeable avec sa documentation (version de 2004).
  • CmapTools Ontology Editor (COE) est un éditeur d’ontologies en techno Java téléchargeable pour Windows, Linux, Solaris et MacOS X. Il supporte de nombreux formats.
  • DOE (Differential Ontology Editor) est un éditeur d’ontologies développé à Eurécom. Il supporte de nombreux formats. Dernière version : 1.51 de 2003.
  • EMFText OWL2 Manchester Editor, basé sur Eclipse, open-source, et intégrant Pellet (raisonneur)
  • Euler GUI est un éditeur qui prend en compte des sources en N3, RDF, OWL, UML, eCore, plain XML ou XSD, des fichiers ou des URL. Il y a d’autres choses encore, à fouiller !
  • FlexViz est un outil de visualisation graphique (en Adobe Flex). Il permet aux utilisateurs de parcourir une ontologie unique où les concepts sont représentés par des nœuds et les relations entre les concepts (par exemple « is_a », « part-of ») sont représentés par des arcs.
  • IBM Integrated Ontology Development Toolkit est une boîte à outils pour ontologies basée sur Eclipse qui offres des fonctions de stockage, manipulation, d’interrogation et d’inférerence
  • ITM, Intelligent Topic Manager gère de manière unifiée des terminologies métier, des thésaurus, des taxonomies, un dictionnaire de métadonnées (Web Services, API et standards XML, SKOS, RDF).
  • Knoodl is a community-oriented ontology and knowledge base editor.
  • Neologism est un éditeur de vocabulaire en ligne et une plateforme de publication
  • NeOn Toolkit est un éditeur très complet (beaucoup de pluggins). Il est recommandé pour les gros projets, par exemple pour les ontologies multi-modulaires, multilingues ou la fusion d’ontologie
  • Ontopia est une suite open source des outils pour construire des applications basées sur les Topic Maps, fournissant des fonctionnalités telles que designer d’ontologie, un éditeur de données d’instance, un langage de requête complet, les points d’accès aux services web, base de données de stockage, et ainsi de suite.
  • OntoStudio est un outil basé sur Eclipse. Il est téléchageable, supporte RDF(S), OWL et F-Logic. Cet éditeur permet d’édition graphique des règles, et la visualisation. Il a été conçu par ontoprise (version d’essai pendant 3 mois)
  • PoolParty est un éditeur SKOS et un gestionnaire de thésaurus
  • Protégé est un éditeur open source très complet (beaucoup de plugins). Il est le plus célèbre de sa catégorie. On pourrait aussi dire de lui que c’est un « modeleur d’ontologie ». Il propose deux types de modélisation d’ontologies : Protégé-Frames et Protégé-OWL. Les ontologies créés dans Protégé peuvent être exportées dans les formats RDF(S), OWL et XML Schema.
  • SWOOP est un petit éditeur très simple
  • TopBraid Composer est l’éditeur multi-propos de TopCadrant
  • Vitro est un éditeur intégré et une application web de navigation (‘Université Cornell, 2011)
  • WebProtégé la version en ligne de Protégé

Catégorie : les morts-vivants, on ne sait pas trop

  • Chimaera aide les utilisateurs à créer et maintenir des ontologies. Ses deux grandes fonctions sont a) la fusion et b) le diagnostic d’ontologies.  Il permet aussi  le chargement de bases de connaissances dans différents formats, la réorganisation de taxonomies, et fonctions majeurs : il supporte la fusion de plusieurs ontologies et le diagnostic d’une ontologie ou de plusieurs. On ne parvient pas à accéder au téléchargement, il faut probablement entrer en contact avec le labo de Stanford.

Catégorie : les disparus

  • Java Ontology Editor (JOE) (1998)
  • OilEd, un éditeur élémentaire d’ontologie pour la création d’ontologies basées sur OIL. Réalisé à l’Université de Manchester, il n’est plus maintenu.
  • Ontofly était un éditeur en ligne.

Bibliographie


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