Au commencement était le lien !
L’utilisateur, d’un clic sur un mot ou une image, arrive à un endroit précis. Le changement d’aspect du curseur est l’espérance d’un contenu précis. Souvent, connaissant déjà le site, le surfer sait ce qu’il va trouver. Il revient à une page connue. Ou bien, plus tard, il sait qu’il retrouvera cette page.
Puis il y eu le moteur de recherche
Curieux objet que nous désignons par recherche alors que nous voulons trouver. Il est bien rare que le surfeur utilise ce genre de moteur pour rechercher uniquement … généralement il trouve. Enfin, nous lui souhaitons. Et le contenu sera en lien direct avec son centre d’intérêt. En revanche, il n’est pas assuré de retrouver les mêmes pages ultérieurement. De nouveaux contenus peuvent être mis en ligne, les algorithmes de recherche peuvent évoluer.
L’accès indirect
Ce troisième mode n’a pas plus Web 2.0 que les 2 précédents … patience ! Donc, l’indirect, vous le connaissez. Il peut être sémantiquement guidé, par exemple lorsque vous accédez à une catégorie dans un blog. L’indirect peut aussi être circonstanciel, c’est le cas de l’accès par la date dans un blog. Qu’allez-vous trouver ? Est-ce que la date vous dit quel genre de contenu vous allez découvrir ?
L’indirection n’est pas très déterministe. Il vous appartient de poursuivre votre chemin. Alors, rien ne dit que vous retrouverez un contenu précis.
La navigation suggérée
Ca c’est du Web 2.0 ! Imaginez un peu ceci. Vous êtes dans votre site préféré, vous y avez déjà surfé … Une intelligence câblée dans le site, ou la page, ou le morceau de page va prendre en compte ce qu’il sait de son visiteur, en l’occurrence vous, et en profiter pour faire l’intelligent. Le plus justement possible, il va vous suggérer une suite logique à ce que vous faites.
Par exemple, le bas de page que vous n’avez pas encore découvert va contextuellement prendre tel ou tel aspect.
Cette modalité de navigation que vous avez déjà vu dans google maps (la carte se prépare en mémoire, dans votre navigateur, au fur et à mesure de votre progression, de façon opportuniste et efficace), va se développer dans les pages de commerce en ligne pour le cross-selling par exemple.
Avec la navigation suggérée, vous n’êtes plus le maitre à bord. Il y a un autre capitaine qui s’est invité et vous fait écouter le chant des sirènes …
Les copains d’abord
Le « social bookmarking », c’est à dire les favoris proposés par les proches sont aussi une façon très Web 2.0 de naviguer. Tiens ça me rappelle ce jeu idiot de la télé. Le présentateur vous pose une question. Comme vous ne savez pas répondre, vous appelez un proche et c’est à lui de vous sortir du problème. On ne peut pas dire que cette façon d’avancer soit déterministe. Si vous aviez demandé un autre copain, vous auriez peut-être eu une autre réponse …
Et ce ne serait pas complet sans évoquer la sérendipité
La quoi ? Ah oui, je publierai rapidement un billet pour vous en donnez la définition …
Il s’agit d’organiser un recours à l’aléa comme une source potentielle d’enrichissement. Le principe est simple, sa mise en oeuvre encore plus et les gains inattendus. Wikipedia vous propose ainsi une page au hasard. J’en ai même fait ma page d’accueil dans l’un de mes navigateurs. Chaque jour, j’apprends quelque chose de nouveau.
Imaginez une page au hasard dans l’intranet du grand groupe international qui vous emploie …
je reviendrai sur ce thème que je trouve très en lien avec le Web social. La loi de Metcalfe et l’aléa n’ont pas tout dit !