Archive for décembre, 2006

Les lois de Clarke : Conditions possibles de l’innovation

Les lois de Clarke, au nombre de 3, formulent des conditions possibles de l’innovation :

Première Loi de Clarke : Lorsqu’un scientifique renommé estime que quelque chose est possible, il a très certainement raison. Mais s’il vient à déclarer que quelque chose est impossible, il a très probablement tort.

Deuxième Loi de Clarke : La seule façon de découvrir les limites du possible est de s’aventurer dans l’impossible.

Troisième Loi de Clarke : Toute technologie suffisamment avancée ne peut pas être distinguée de la magie.

Corollaire de Gregory Benford à la 3e loi : N’importe quelle technologie qui peut être distinguée de la magie n’est pas suffisamment avancée.

Qui est Clarke ?

Sir Arthur Charles Clarke, né le 16 décembre 1917, est plus connu comme Arthur C. Clarke, écrivain et inventeur britannique. Il s’est fait connaître internationalement avec « 2001, l’odyssée de l’espace », film de Stanley Kubrick basé sur sa nouvelle « La Sentinelle ».


La loi de Reed : Réseau, web social

La loi de Reed affirme que la loi de Metcalfe minimise la valeur des connexions ajoutées. Non seulement un membre est relié au réseau entier comme à un tout, mais également à beaucoup de sous-ensembles significatifs du tout.

Ces sous-ensembles ajoutent de la valeur à l’individu comme au réseau lui-même. En incluant des sous-ensembles dans le calcul de la valeur du réseau, la valeur augmente plus rapidement qu’en se cantonnant à ne prendre en compte que les noeuds.

Cette loi est particulièrement adaptée aux réseaux où individus, communautés et groupes plus ou moins formels sont considérés. Elle permet de rendre compte du web 2.0 et plus particulièrement dans sa dynamique sociale.

Qui est Reed ?

Après des études au MIT, David Reed reçoit le grade docteur en sciences de l’informatique. Ses travaux de recherche sont nombreux : il a collaboré avec Lotus, IBM, Sofware Arts (création de Visicalc, le premier tableur sur PC). Il a aussi participé à la normalisation de TCPIP dans les années 70.


La loi de Metcalfe : Réseau, web social

L’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs

Cette loi a été souvent illustrée à l’aide de l’exemple des fax : un fax unique est inutile, deux fax sont utiles pour une relation, à chaque nouveau fax le nombre total de relations augmente du nombre de fax présent dans le réseau. La progression est donc celle des nombres triangulaires Sn = n(n-1)/2 et le rapport est bien d’ordre 2.

On comprendra aisément que la loi de Metcalfe soit particulièrement intéressante. Elle exprime la valeur ajoutée des réseaux : celle-ci croît quadratiquement avec le nombre de personnes connectées et mises en relation. C’est bien le nombre de liens, de relations possibles qui importe. Lorsqu’un réseau s’étend, sa valeur augmente encore plus !

Si on applique ceci aux communautés, la loi s’applique autant au sein des communautés qu’entre les communautés elles-mêmes. C’est ce qui a incité David Reed à formuler une loi complémentaire.

Qui est Metcalfe ?

Robert Metcalfe, né en 1946 à New York, a inventé au Xerox PARC le protocole Ethernet avec David Boggs en 1973. Il est le fondateur de la société 3Com en 1979.


Apprendre l’arménien classique

Les possibilités pour apprendre le grabar en France sont les suivantes :

ELCOA (Ecole des Langues et Civilisations de l’Orient Ancien)

Institut Catholique de Paris

21, rue d’Assas – 75006 Paris – Téléphone 01 44 39 52 00

Le professeur d’arménien classique est Madame Agnès Ouzounian.

INALCO (Institut NAtional des Langues et Civilisations Orientales)

2, rue de Lille – 75343 Paris cedex 07 – Téléphone 01 49 26 42 00

Le professeur d’arménien classique est Madame Agnès Ouzounian.

ALA (l’Académie des Langues Anciennes)

est une université d’été (depuis 1980) organisée par l’Université de Provence et le CNRS (centre Paul-Albert Février, UMR 6125).

Elle a lieu à DIGNE les Bains (Alpes de Haute Provence).

Accueil téléphonique : 01 44 24 98 72

Le professeur d’arménien classique est Madame Agnès Ouzounian.


L’arménien classique, le Krapar

L’arménien est une langue indo-européenne. Antoine Meillet, dans l’introduction de son « Esquisse d’une grammaire comparée de l’arménien classique », précise que l’arménien est l’une des transformations d’une langue non-conservée qui est représentée aussi par l’indo-iranien, le hittite, le « tokharien », le slave et le baltique, l’albanais, le grec, le germanique, le celtique et l’italique (latin et osco-ombrien).

Parmi ces langues indo-européennes, l’arménien est certainement l’une de celles qui a le mieux gardé sa forme primitive. Elle présente plusieurs similitudes avec le grec, tant au niveau de la grammaire que du vocabulaire.

La langue ancienne, maintenant langue liturgique, est appelée krapar. Ce n’est seulement qu’au Ve siècle qu’elle devient une langue écrite. En effet, le moine Mesrop Machtotz invente en 405 ap. J.C. l’alphabet arménien. Il sert immédiatement à la traduction de la Bible et d’un large corpus de textes chrétiens.


La Société des Etudes Arméniennes

Fondée le 9 janvier 1920 par Victor Bérard, Charles Diehl, A.-Ferdinand Herold, H. Lacroix, Frédéric Macler, Antoine Meillet, Gabriel Millet, Gustave Schlumberger la première Société des Etudes Arméniennes avait cessé d’être active lorsqu’en 1992, Claire Mouradian (CNRS) et Anaïd Donabédian (INALCO) entreprirent de créer une association vouée à réunir les chercheurs de plus en plus nombreux dans le domaine des études arméniennes.

L’action de la première Société des Etudes Arméniennes a eu une postérité directe à travers la Revue des Etudes Arméniennes, aujourd’hui publiée par l’Association de la Revue des Etudes Arméniennes. Cependant, il manquait en France un lieu d’échange ouvert aux études modernes et contemporaines, pourtant de plus en plus développées.

http://www.etudes-armeniennes.org/


La loi d’Amara : de la mauvaise saisie de la temporalité

Plus d’un succès ou d’un échec dans le domaine des technologies innovantes s’expliquent par des facteurs temporels. Avoir raison trop tôt n’est jamais une bonne chose, certes, mais ignorer ce que vous annonce une personne que vous ne comprenez pas n’est une bonne chose non plus. Prenez-vous le temps de comprendre vos collaborateurs, vos partenaires … ou tel créateur qui vient vous solliciter ? Roy Amara écrivait ainsi que « we tend to overestimate the effect of a technology in the short run and surestimate the effect in the long run. » Cette loi exprime bien ce que les « hype curves » du Gartner schématisent si bien, elle dispose donc que nous tendons :

* à sur-estimer l’effet d’une technologie à court terme

* et à en sous-estimer l’effet à long terme.

Qui est Amara ?

Roy Amara a été le président du « Institute for the Future » à Palo Alto en Californie.


La loi de Cole : Conservation de l’intelligence

Cette loi est parfois présentée sous la forme d’un axiome stipulant que : « Alors que la somme de l’intelligence répartie sur la planète est constante, la population augmente. »

Sa traduction en régime informatique est tout aussi lapidaire : « La somme de l’intelligence utilisée dans un projet est constante, même quand on augmente les ressources. »

Qui est Cole ?

Je n’en ai pas la moindre idée !


La loi de Freedman : Facilité de programmation

Il y a toujours plus de débutants qui programment !

Les techniques de programmation sont très mal comprises et utilisées. Bien sûr, il est toujours plus facile d’écrire un programme. Ainsi le manque d’expérience des jeunes programmeurs fait qu’ils créent de plus en plus de véritables labyrinthes qu’il sera de plus en plus difficile à maintenir.

Qui est Freedman ?

Alan Freedman est ingénieur chez IBM. Il crée en 1978 « Computer Language Company » avec sa femme. Il est l’auteur de « The Computer Glossary » et de « Computer Desktop Encyclopedia » où sont définis plus de 6 000 termes informatiques.


XML, historique du langage, 3/3 : Les langages XML et XHTML

(article paru en 2000, http://xmlfr.org/documentations/articles/000321-0001, mise à jour en 2006)

Ce chapitre n’est pas une présentation de XML. Il évoque ce langage en tant qu’aboutissement du lent processus de maturation conceptuel qui nous aura conduit du document indissociable de la page sur laquelle il est imprimé au document intelligent (enfin presque) où contenu et présentation sont dissociés, manipulables et extensibles.

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1 – Les dates clef

1996 – Jon Bosac de Sun Microsystems recrute une équipe (lire The birth of XML
, un article de Jon Bosac)
1996 juillet – Les travaux du groupe débutent
1996 août – Les principes sont rédigés
1996 novembre – Un draft de 22 pages est publié, c’est la première version de XML
1997 décembre – La proposition de recommandation est disponible
1998 février – La recommandation XML v1.0 voit le jour !

2 – Les avantages de XML

XML bénéficie de la base installée de HTML, de HTTP et des navigateurs Internet
XML est simple et portable
XML peut décrire des documents de toute complexité
XML est plus qu’un simple langage de balise, c’est une vaste famille ! ( »XML family »)
XML est international

3 – Des champs d’application

A titre d’exemples, nous pouvons citer :Messagerie : XML en tant que format standard pour l’échange de données (par exemple : XML/EDI)
Traitement : déplacement du serveur vers le client (par exemple : Electronic Banking, Electronic Commerce)
Documentaire : XML permet d’exprimer toute l’intelligence du document dans le document, les applications documentaires peuvent se développer sans contrainte (par exemple : le format EIDE pour la GED)
Collaboratif : les Intranets bénéficieront largement des documents XML. Avec HTML, la même information était préparée pour tout le monde, maintenant le choix de la restitution peut revenir au client. L’auteur décide du contenu, le lecteur de la présentation.
Publication : présentation variable de l’information ; publication dans différents formats avec XSL ; publication automatisée (par exemple à partir des bases de données)
Recherche : Recherche intelligente d’information
Intégration de système : Echanges automatisés, EAI, etc.

4 – Convergence HTML et XML : XHTML

4.1 – XHTML = HTML + XML

Les deux avatars de SGML qui semblaient être voués à vivre des destinées séparées ont convergé pour former XHTML. Pourtant, rien ne semblait fait pour rapprocher ces deux langages.

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La solution de cette dissonance annoncée s’appelle XHTML (eXtensible HyperText Markup Language). Tout en restant très voisin de HTML, XHTML respecte les règles XML. Il peut être utilisé par les outils XML et reste visualisable par les versions récentes des navigateurs. Il est également plus extensible que HTML ; il est en effet possible de définir la structure et le contenu des documents.

4.2 – XHTML 1.0

Avec le nouveau millénaire, toute évolution HTML est déinitivement exclue. Le nouveau langage s’appelle désormais XHTML. La première spécification de XHTML porte le numéro de version 1.0. Elle est publiée le 26 janvier 2000. Il s’agit avant-tout d’une reformulation de HTML 4.01 basée sur XML au lieu de SGML.

La première version de XHTML est une simple reformulation de HTML 4.01 en XML 1.0. Fonctionnalité, il n’y a aucun changement. La nouveauté ne tient qu’au changement de syntaxe. Il s’agit de « muscler » syntaxiquement le vieil HTML que d’aucun juge trop laxiste. Tout l’intérêt de cette version inaugurale réside dans la conformité. La conversion d’un document en HTML 4.01 conforme en XHTML 1.0 peut être obtenue automatiquement, sans perte d’information. Par exemple, l’outil tidy réalise cette traduction.

L’apparition de XHTML a permis la production de pages correctes plus facile à intégrer avec les applications utilisant XML. Il a aussi été plus aisé de prendre en compte les nouveaux navigateurs … en fait, ce sont les nouveaux navigateurs qui se sont surtout conformés aux spécifications du W3C ! Les coûts de production des sites devrait avoir diminués.

4.3 – XHTML 1.1

Le W3C publie le 31 mai 2001 deux recommandations : XHTML 1.1 et l’annotation Ruby. La première spécifie un nouveau type de document s’appuyant sur les modules définis dans la recommandation de modularisation de XHTML. L’annotation Ruby apporte une dimension internationale en proposant un module XHTML pour la représentation de textes courts situés à côté ou au dessus des idéogrammes asiatiques (à la façon des info-bulles) pour indiquer la prononciation correspondante ou une simple annotation.

4.4 – XHTML 2.0, on attend toujours !

Huit versions draft se sont déjà succédées (5 août 2002 – 11 décembre 2002 – 18 décembre 2002 – 31 janvier 2003 – 6 mai 2003 – 22 juillet 2004 – 25 mai 2005 – 26 juillet 2006) … mais on attend toujours la version stabilisée.

Ce retard n’est pas sans rappeler celui de la version HTML 2.0 sortie 5 ans après HTML 1.0. L’histoire se répète t-elle ? Le propos de XHTML 2.0 serait-il trop ambitieux ? Pour connaître le détail de la roadmap, il faut consulter cette page : http://www.w3.org/MarkUp/xhtml-roadmap/.

Dans la version 2.0, on s’attend à ce que les fonctionnalités demeurent inchangées par rapport à la version XHTML 1.1 (ou bien à ce qu’un sur-ensemble soit définit). Cependant, le langage peut être modifié sémantiquement et syntaxiquement pour répondre aux exigences des normes relatives à XML (telles que XML base et XML schema). En effet, l’objectif de ces dernières modifications est de s’assurer que XHTML 2.0 pourra être aisément supporté par les navigateurs XML sans qu’ils aient besoin de connaissance préalable de la sémantique de XHTML telles que les liens (linking – HLinks), les hyperimages (image maps), les formes (forms – XForms), les frames (XFrames), les formulaires (XForms), les événements (XML Events), etc.

Le développement de XHTML 2.0 demandera probablement le développement de nouveaux modules ou des révisions des modules existants.

5 – En guise de conclusion

Lors de la parution de la première version de cet article en 2000, ce tableau résumait le paysage de l’époque.

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