Lire des articles d’Antoine Meillet en ligne …

Je mettrai à jour ce billet en fonction de mes trouvailles … en attendant, bonne lecture.

La Section de langues slaves de l’Université de Lausanne, option linguistique, et le CRECLECO (Centre de recherches en épistémologie comparée de la linguistique d’Europe centrale et orientale) ont mis en ligne sur leur site un ensemble de 5 articles de linguiste Antoine Meillet :

1911 : « Différenciation et unification dans les langues« , Scientia (Rivista di scienza), vol. IX, V (1911), XVIII, 2; rééd. Linguistique historique et linguistique générale, Paris : Champion, 1921, p. 110-129.

Ce même texte est aussi publié en 1921 avec le même titre « Différenciation et unification dans les langues », dans : Linguistique historique et linguistique générale, Paris : Champion, , p. 110-129.

1915 « Les langues et les nationalités« , Scientia, N° 18, p. 192-201.

1918 « La situation linguistique en Russie et en Autriche-Hongrie« , Scientia, n° 23, 1918, pp. 209-216.

1918 « La langue arménienne« , La Voix de l’Arménie, 1, 1er janvier 1918, pp. 8-11.

1925 « La méthode comparative en linguistique historique« , Paris : Champion.


Persée : Web 2.0 et recherche scientifique

Les sites scientifiques s’emparent avec bonheur du web 2.0 pour nous proposer des interfaces aux usages démultipliés. Les étudiants et les enseignants vont découvrir, si ce n’est déjà fait, que leur cartable se numérise de plus en plus et de mieux en mieux.

Combien de travaux de recherche doivent absolument passer par la recherche bibliographique ? Celle qui consiste à fouiller dans les revues scientifiques étant l’une des plus délicates, on ne peut qu’être heureux de voir ce grand projet percer avec un tel esprit d’ouverture.

L’Université Lumière Lyon 2 a développé le site Persée et en propose depuis peu une nouvelle interface après plusieurs mois de développements.

Persée travaille avec plusieurs partenaires. Ensemble, ils mutualisent leurs collections avec des exigences technologiques claires et précises pour le meilleur profit des utilisateurs. Le club des 5 partenaires est composé de :

Techniquement

Persée s’appuie sur des technologies open-source et des formats ouverts. Une partie des briques logicielles sont libres, d’autres ont été développées en interne par l’équipe lyonnaise. Tout est en Java. L’ensemble des développements sont sous double licence Cecil et GPL. Ils sont donc ré-utilisables pour d’autres programmes de numérisation et de diffusion numérique de documents. La rubrique A propos du site n’est pas avare sur les détails techniques.

Mutualisation

La mutualisation des collections repose sur l’implémentation sur chacun des sites concernés du protocole OAI-PMH. Conformément au protocole, les sites diffusent a minima leurs métadonnées en DC (Dublin Core).

Au-delà de cette diffusion basique, Persée s’est doté d’outils permettant de diffuser et moissonner des données complexes telles que la description des collections, les tables des matières des fascicules et le texte intégral des documents.

La mise en œuvre par Persée de ces échanges de données repose sur l’utilisation des schémas METS, Erudit-article ou TEI. Les schemas XMLMARC et MODS sont également utilisés pour la diffusion des métadonnées.

NB : Persée met à disposition des utilisateurs un forum où l’équipe des concepteurs répond aux utilisateurs.


Traduire le vocabulaire linguistique

Essayez de lire une grammaire dans une langue étrangère … ce n’est pas une mince affaire ! Ce n’est pas tout de comprendre la langue elle-même. Encore faut-il aussi maîtriser un vocabulaire, que dis-je, un jargon que bien peu de dictionnaires donnent.

La Faculté de Philosophie de l’Université de Mannheim (Universität Mannheim, Philosophische Fakultät) a publié le « Multilinguales Glossar grammatischer und linguistischer Fachbegriffe » que beaucoup recherchent. Qu’il en soit remercié !

Ce sont plus de 650 termes qui sont traduits dans les langues suivantes :

  • allemand
  • anglais
  • espagnol
  • français
  • italien
  • russe
  • serbo-croate

Translittération arménienne, que choisir ?

En 1913, Antoine Meillet donne au §9 p.8-9 de son Altarmenisches Elementarbuch un tableau où figurent tous les caractères de l’arménien classique. A chacune des 36 lettres, il associe une translittération,celle que l’on nomme « Hübschmann-Meillet-Benveniste » ou HMB.

Voici les 36 lettres majuscules de l’alphabet arménien classique :
Ա Բ Գ Դ Ե Զ Է Ը Թ Ժ Ի Լ Խ Ծ Կ Հ Ձ Ղ Ճ Մ Յ Ն Շ Ո Չ Պ Ջ Ռ Ս Վ Տ Ր Ց Ւ Փ Ք

Et les 36 lettres minuscules :
ա բ գ դ ե զ է ը թ ժ ի լ խ ծ կ հ ձ ղ ճ մ յ ն շ ո չ պ ջ ռ ս վ տ ր ց ւ փ ք

La translittération dite « Hübschmann-Meillet-Benveniste », ou HMB, est la suivante :
a b g d e z ē ə t῾ ž i l x c k h j ł č m y n š o č῾ p ǰ ṙ s v t r c῾ w p῾ k῾

Il faut noter une imperfection de l’unicode. Le caractère arménien ջ (0×057B), dont la majuscule est Ջ (0×054B), ne possède de translittération que pour sa minuscule : ǰ (0×01F0). Pour combler cet oubli des normalisateurs, Jean-François Perrot propose l’utilisation de la majuscule unicode la plus proche : un J avec un accent circonflexe Ĵ (0×0134).

J’ai repéré 3 sites qui proposent leur solution de translittération. Je les ai testés et voici mes observations :

  • L’outil créé par Translit.cc n’est pas exactement une HMB.
  • L’outil créé par Lexilogos.
  • L’outil créé par un site dédié à la question de la translitteration.
  • L’outil développé par Jean-François Perrot.

Pour vos travaux scientifiques, je ne recommande pas la 1ère solution.

(article mis à jour en nov. 2012)


Arménien ancien : la visualisation Grokker

Parmi les moteurs de recherche, certains sont devenus de grands classiques comme Google. Ils se ressemblent beaucoup : la recherche produit une liste de résultats. D’autres cherchent à se distinguer, à offrir une nouvelle expérience de la recherche, de la présentation des résultats en liste, de la présentation d’une fiche par résultat, etc.

Grokker est un moteur qui met en oeuvre un dispositif de visualisation qui organisent les résultats en cluster. J’ai recherché « arménien ancien ». Il est remarquable de noter qu’un seul cluster porte le nom d’Antoine Meillet, le plus fameux linguiste de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle.

Pour connaitre un peu mieux Antoine Meillet, on peut lire en ligne un article paru en 1905 « Comment les mots changent de sens » et un autre paru en 1915 « Les langues et les nationalités » (Scientia, N° 18, 1915, pp. 192-201).


Moïse de Khorène – Մովսես Խորենացի

Moïse de Khorène est le premier historien arménien de l’Arménie qui nous soit connu.

On sait peu de chose de lui. Moïse est originaire de Khoren, il est donc Khorenatsi et son vrai nom est Movses Khorenatsi. La période à laquelle il vécut reste encore indéterminée. Pour certains historiens, il vécut au IXe siècle, d’autres le situe au VIe siècle, ou encore au Ve siècle. C’est cette dernière hypothèse qui est la plus rationnelle.

Il écrivit une « Histoire de l’Arménie » sur commande du prince Sahak II Bagratouni, vers le Ve ou le VIe siècle.

Comment écrire « Movses Xorenac’i – Histoire de l’Arménie » ?

  • En arménien classique (majuscules) : ՄՈՎՍԷՍ ԽՈՐԵՆԱՑԻ – ՀԱՅՈՑ ՊԱՏՄՈՒԹԻՒՆ
  • En arménien classique : Մովսես Խորենացի – Հայոց պատմութիւն
  • En arménien moderne : Մովսես Խորենացի – Հայոց պատմություն
  • En translittéré (HMB) : Movses Xorenac’i – Hayoc’ patmowt’iwn
  • En russe : Моисей Хоренский – История Армении

Voici quelques ressources textuelles utiles :

  1. La notice publiée par l’ACAM (Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée).
  2. Le texte en arménien classique (projet TITUS de l’Université de Frankfurt am Main).
  3. Le texte traduit en russe.
  4. Le texte traduit en français par Victor Langlois (site de Philippe Remacle).
  5. Le livre numérisé, première traduction française de Victor Langlois. (téléchargeable en pdf, 25.7 mo)
  6. Et la belle traduction française qui nous a été donnée par Annie et Jean-Pierre Mahé, coll. L’aube des Peuples, Gallimard 1993.

Pour finir, quelques liens vers des ressources iconographiques :

  1. Une page d’un manuscrit du IX ou Xe siècle
  2. Une des premières pages d’un manuscrit du XIVe siècle
  3. La première page de l’édition d’Amsterdam de 1695
  4. La première page de l’édition de Londres en 1736

La loi de Wirth : la vitesse relative du progrès

Cette loi répond à la question de la vitesse relative du progrès du logiciel et du matériel. En effet, on achète régulièrement des machines plus puissantes et ça rame toujours … et on voudrait comprendre !

En 1995, une réponse venait de Suisse … Wirth formula lapidairement : « Software gets slower faster than hardware gets faster », ce que nous pouvons traduire à peu près ainsi : « Le progrès en logiciel est moins rapide que celui du matériel ». Le maître avait parlé et voilà une loi. Mais, les coupables ne sont pas désignés et courent toujours.

J’avais indiqué dans un précédent billet la loi de Gates qui est du même acabit. Bill a toujours pris soin d’ajouter que cette loi n’était pas de lui. Et je crois qu’il n’a jamais cité le bon professeur.

Qui est Niklaus Wirth ?
Ce professeur d’informatique, né en Suisse en 1934, est l’inventeur de plusieurs langages de programmation dont le Pascal. En reconnaissance pour ces nombreux travaux, il a reçu le prix Turing en 1984.


Web 2.0 et épigraphie arménienne, suite

Après avoir réuni un groupe de photographes qui publient leurs photographies sur Flickr et sont intéressés pour partager leurs photos sur le thème de l’épigraphie arménienne, je viens de découvrir un nouvel outil. Il s’agit d’un site très web 2.0 qui utilise une RIA (application internet riche) pour permettre de créer des albums photos ou des livres illustrés. Cet outil, c’est Mixbook.

Je me suis tout de suite créer un compte pour concevoir un album pour y placer mes photos. Mixbook est bien conçu et a nouer des partenariats multiples. Ainsi, j’ai pu par exemple importer les photos que j’avais téléchargé dans Flickr. Il m’a suffit pour cela d’autoriser Mixbook et se connecter à mon compte Flickr.

La solution permet de commencer avec la fabrication d’un pur album photo. Mais il est aussi possible de faire beaucoup sophistiqué et de créer des livres numériques car on peut ajouter du texte. Seule ombre pour le moment, nos caractères accentués du français ne passe pas.


Web 2.0 et arménologie

Je poursuis mon investigation des apports du web 2.0 pour des sujets qui peuvent être très éloignés comme l’étude d’une langue, de la culture, de la littérature d’une nation. Je dis « éloigné » car ce sont des thèmes universitaires et scientifiques et que le web 2.0 semble être fait, dans l’entreprise 2.0, pour des usages plus concrets … Bon, trêve de philosophie : « le monde se décompose en faits » disait Wittgenstein (Cf. Tractatus 1.2), et c’est un fait que le web 2.0 est un ouvroir … du monde !

J’étais à la recherche d’articles de K.J. Basmadjian sur les inscriptions arméniennes d’Ani. Et en tirant les liens des grandes bibliothèques scientifiques (KVK ; BNF Opale plus ; Sudoc ; worldcat ; etc.), je suis tombé sur Scribd. Connaissez-vous Scribd ?

Pour faire simple, Scribd est au document ce que Flickr est à la photo. On crée son compte, on dépose des livres ou des articles qu’on a numérisés et pour lesquels on s’est assuré qu’il n’y ait pas problème juridique pour la mise à dispo. On peut encore créer des groupes, inviter des personnes à prendre part à ces groupe, etc.

J’ai donc créé un groupe pour y référencer les ouvrages déjà présents dans Scribd et qui traitent d’arménologie. Les documents deviennent des objets sociaux de première catégorie. Prochaine étape ? J’espère trouver encore plein d’autres moyens 2.0 pour faire du bon travail de recherche universitaire. Avez-vous des idées à me suggérer ?


Web 2.0 et épigraphie arménienne

Les réseaux sociaux sont l’une des grandes réussites du web 2.0. Le site de partage de photographies Flickr est l’un de ces réseaux qui est particulièrement réussi. Comme je suis à la recherche de bonnes photographies de témoignages épigraphiques de langue arménienne, je ne pouvais pas me contenter de mes seules photos. J’ai donc créer un groupe Flickr consacré à l’épigraphie arménienne.

En à peine 5 semaines, ce sont déjà plus de 100 photographies qui ont été publiées dans ce groupe. Quant aux membres du groupe, ils sont plus de 10. Si vous avez d’autres clichés, je vous invite à prendre part à cette expérience de partage. Vous pouvez aussi commenter certaines photos.

Ainsi, le web 2.0 contribue à la constitution d’un fonds documentaire épigraphique … où chacun peut prendre sa part.


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