Un peu d’épigraphie arménienne, page 2

Voici une suite logique à ma première page publiée la semaine dernière. Je vous propose de poursuivre avec le mot Dieu que nous déclinons ici aux génitif, datif et ablatif singulier : Ա(ստուածո)յ notons qu’ici la finale « յ » est en majuscule « Յ », ce qui est normal puisque les lettres gravées sont pratiquement toujours des onciales (majuscules).

a) Geghard b) sainte Hripsimé à Etchmiadzin c) sainte Hripsimé à Etchmiadzin d) sainte Astvatsatsin à Noravank

a) Mur de l’église de Geghard

b) et c) Mur de l’église sainte Hripsimé à Etchmiadzin

d) Tympan de l’église sainte Astvatsatsin à Noravank

Le badiv est très lisible au-dessus des deux lettres aip et hi. Sa forme, assez rudimentaire en a), s’arrondit en b) et c). En d), le badiv est particulièrement ornementé.


Un peu d’épigraphie arménienne, page 1

Les églises arméniennes sont des livres ouverts pour les épigraphes. Leurs murs sont couverts de cette belle écriture dont la légende dit que c’est Dieu qui l’inspira à Mesrop à l’orée du Ve siècle. Alors commençons justement avec le nom de Dieu. Il est rarement écrit en entier et c’est généralement sous sa forme abrégée qu’on le trouve. Voici quelques exemples :

a) Dadivank b) Saints-Archanges c) Vank

a) Eglise de Dadivank (XIIIe siècle), dans le Haut-Karabach

b) Eglise des Saints-Archanges (XIIIe siècle), dans le quartier arménien de Jérusalem.

c) Cathédrale de Vank (XVII-XVIIIe siècle), dans le quartier de la Nouvelle-Djoulfa, à proximité d’Ispahan, en Iran.

En arménien, au nominatif et à l’accusatif singulier, Dieu s’écrit Աստուած. Gravé, on ne conserve que l’initiale en majuscule surmonté d’un badiv (a,b,c) et la finale ծ en minuscule est soit intégrée dans l’initiale Ա (a), séparée (b) ou absente (c).

A suivre …

NB : L’épigraphie est l’étude des inscriptions anciennes conservées sur des matières durables. Généralement, il s’agit de textes gravés dans la pierre, mais ça peut être aussi dans le métal ou l’argile.


Unicode or not unicode, that’s the question !

Si vous être un utilisateur d’un système Windows, vous trouverez dans le site de Microsoft un utilitaire qui permet de vérifier si un fichier de police (avec une extension .TTF) est conforme à la norme Unicode. Cet outil gratuit et téléchargeable (http://www.microsoft.com/typography/property/property.htm) a été baptisé « Microsoft Opentype Font File Properties Extension ».

unicode11

Quand on fait un clic droit sur un fichier de police dont l’extension est .TTF, choisissez ensuite « Propriétés ». Vous pourrez alors savoir si cette police est compatible avec l’Unicode et quelle est son étendue de caractères (l’onglet « Version » est utile pour préciser).

Sous XP

(Sous XP)

unicode

(sous Vista)

Si vous cliquez sur « Ouvrir », vous pourrez voir un exemple d’utilisation de la police. Mais, il y a là un défaut. Il n’est pas possible de voir tous les caractères. Pour avoir cette possibilité, il faut recourir à d’autres outils. Par exemple, dans les traitements de texte Open Office ou Microsoft Office, on trouve sous le menu « Insertion » le choix « caractères spéciaux » qui ouvre une fenêtre où on voir tous les caractères.

Vous noterez au passage (en regardant bien les illustrations de ce post) que l’Unicode est ici donné comme identique à l’ISO 10646-2. En fait, ce n’est pas tout à fait exact … mais c’est un autre sujet.

Si vous connaissez  d’autres petits outils pratiques … n’hésitez pas à laisser un commentaire.


Des exemples de wikis en entreprise

A la suite d’une intéressante discussion ce matin sur ce sujet, je dresse ici une petite liste de wikis d’entreprise agrémentée d’un commentaire succinct sur leur succès ou leur échec … Il s’agit toujours de cas bien concrets. J’ai conscience que les commentaires sont trop rapides, mais ce post est une prise de notes et aussi un appel à la discussion.

Succès

  • Wiki, outil indispensable d’une communauté fermée
    • pas de frein à la contribution, les contributeurs sont entre eux, les contributions servent à tous
    • pas de frein à l’utilisation, le wiki remplace des outils plus anciens qui se trouvent remplacés et fédérés dans le wiki
  • Wiki, outil transverse, pour toute l’entreprise, contribué par des experts
    • pas de frein à la contribution, les auteurs ont l’autorité de l’expert, ils sont dans leur rôle et ne sont pas contestables
    • pas de frein à l’utilisation, les contributions ont une valeur propre d’expertise
  • Wiki, outil de collaboration pendant le temps d’un projet
    • pas de frein à la contribution, les contributeurs sont l’équipe projet, c’est une communauté opportune,
    • pas de frein à l’utilisation, les contributions comprennent la documentation du projet en cours d’élaboration, des référentiels utiles au projet, des échanges en questions / réponses avec le client du projet

Echecs

  • Wiki, comme espace ouvert, plus ou moins informel
    • freins à la contribution, syndrome de la page blanche, manque de structure, difficulté à structurer les contributions
    • freins à l’utilisation, on ne sait pas toujours ce qu’on va y trouver, une navigation difficile quand les informations ne sont pas structurées, manque de contenus
  • Wiki, comme espace pour les retours d’expérience à la fin des projets
    • freins à la contribution, manque de temps car on est déjà dans le projet suivant, démarche souvent mal accompagnée
    • freins à l’utilisation, par nature on fait peu appel aux expériences acquises par d’autres, manque de structuration homogène de tous les retours

Votre expérience vous conduit-elle à des conclusions similaires ou autres ?


Glyphe, police, fonte, caractère, casse … et unicode

La terminologie des imprimeurs et des typographes a été percutée par celle de l’informatique il y a déjà un certain temps. Aujourd’hui, combien d’entre nous savent encore distinguer police, fonte, caractère, casse etc. ? Essayons d’y voir un peu plus clair … Cela nous permettra de mieux définir ce qu’est l’unicode à la fin de ce post.

  • Le caractère signifie le dessin d’une lettre. En imprimerie, c’est donc le morceau de métal qui forme une lettre ou un signe.
  • Le glyphe est la représentation visuelle d’un caractère. C’est ce que je vois formé de traits, de courbes, de points …
  • La casse est un casier où, dans chaque cassetin est rangé les plombs d’un même caractère. Une casse est homogène, elle contient une famille de caractères.
  • La fonte désigne l’ensemble des caractères présentant les mêmes caractéristiques de corps, graisse et italique dans une même police. Par exemple, la fonte Arial Gras Italique de corps 14.
  • La police de caractères est l’ensemble des fontes d’une même famille de fonte. Par exemple, la police Garamond.

Lorsqu’apparaît l’informatique, très vite se pose la question du codage des caractères :  » Comment représenter une lettre, un signe ?  » Au début, il s’agit d’avoir un code pour la lettre « A », sans se soucier de son impression. Puis, ça se complique et la question devient :  » Comment faire pour désigner un caractère ? « . Puis, l’informatique n’étant pas que l’affaire des écritures occidentales des pays les plus développés … on commence à se demander comment faire pour avoir des polices de caractères propres aux différents alphabets (romain, grec, arménien, cyrillique, coréen etc.).

C’est ainsi qu’est né un système d’encodage normalisé qui a reçu le nom d’unicode. Chaque caractère y est codé par une unique valeur numérique. Un code précis est destiné à garantir l’affichage et l’impression corrects sur tous les matériels, logiciels et dans toutes les langues du bon caractère. Lorsque la norme unicode sera entièrement définie (c’est probablement une utopie), elle couvrira la totalité des caractères employés dans toutes les langues du monde, toutes les ligatures, tous les signes de ponctuation et tous les symboles (et j’en oublie sûrement).

Quelques repères. La version 1.0 est publié en 1991. En 1998, la version 2.1 d’unicode contient 50 377 caractères, c’est la définition de la  police « Arial Unicode MS » livrée par Microsoft. En 2002, la version 3.2 classe 95 221 caractères, symboles et directives. En 2003, la version 4.0 code 96 447 caractères. Actuellement, nous en sommes à la version 5.1.0 avec plus de 100.000 caractères !

Il est important de comprendre que cette norme est universelle : il n’y a pas plusieurs normes unicode mais une seule. Elle s’applique à tous les ordinateurs, toutes les imprimantes, tous les logiciels … créés depuis la publication de la norme. Par exemple, au niveau des systèmes d’exploitation, l’unicode est supporté depuis Windows XP, MacOS 8.5, les UNIX et Linux récents …

Ainsi, si j’écris un texte en arménien en utilisant un logiciel qui utilise l’unicode, je suis certain que mon texte pourra être lu, imprimé, stocké partout sur terre et sans que celui me lira ait besoin de posséder les mêmes logiciels que moi. Les versions successives de l’unicode garantissent toujours les précédentes.

Alors, il n’y a pas à hésiter un seul instant. Il n’y a plus d’excuse à utiliser les bricolages d’un autre millénaire ;-)

Etes-vous unicodiste ? Avez-vous déjà utilisé l’unicode ? Mais peut-être avez-vous rencontré quelques difficultés ? Quelle est votre expérience ?


Formation 2.0

Si l’anglais ne vous pose pas de problème de compréhension, il faut aller voir ce que la micro société CommonCraft produit. Les créateurs de Common Craft sont mari et femme et travaillent à domicile. Ils ont monté ce business et en disent clairement :  » We have chosen to build a business that doesn’t make size the priority. If anything, our priority is building a successful business that enables us to be happy, excited and independent. We believe small is beautiful.  »

Leur petite entreprise vend de l’explication sous la forme de courtes vidéos d’une efficacité aussi forte qu’est faible l’investissement pour les produire. Vous l’aurez compris, je suis conquis ! Je vous propose un petit florilège orienté Web 2.0 puisque c’est l’un des focus de mon blog.

C’est tout simple, c’est efficace. Que pensez-vous de ces supports ? Avez-vous vu quelque chose qui y ressemble ?


Trouver des solutions pour partager des documents

Il y a quelques semaines, je me suis mis à la recherche d’une solution Web 2.0 qui satisfasse les critères suivants :

  1. être gratuite
  2. donner La possibilité de créer des répertoires
  3. permettre de déposer tout type de documents
  4. partager un répertoire, un fichier
  5. avoir une grande capacité
  6. offrir un compte avec mot de passe
  7. être illimitée dans le temps
  8. avoir une réelle simplicité d’usage
  9. parler en Français

Il n’a pas été si simple de trouver une solution, mais je crois m’en être approché. Voici les résultats :

La solution box a tout de même une limite dans son offre gratuite : on ne peut pas avoir plus de 5 dossiers partagés.

Il est certain qu’il doit y avoir encore de nombreuses autres possibilités. Que pensez-vous de ce classement ? Avez-vous des suggestions à me faire ? Merci d’avance.


Si les requins étaient des hommes

Dans un précédent post, je vous donnais le texte original de Bertold Brecht et vous annonçais que je le traduirai. C’est aujourd’hui chose faite.

Que pensez-vous de cette fable ?

Si les requins étaient des hommes, demanda à Monsieur K… la petite fille de son hôtesse, seraient-ils alors plus gentils avec les petits poissons ?

Bien sûr, répondit-il, si les requins étaient des hommes, ils feraient construire dans la mer pour les petits poissons d’énormes boîtes remplies de toutes sortes de nourriture, non seulement végétale mais aussi animale. Ils auraient le souci que les boites aient toujours de l’eau fraîche et ils prendraient un certain nombre de mesures sanitaires. Si par exemple un petit poisson se blessait la nageoire, alors on lui ferait immédiatement un bandage, pour que cela ne perturbe pas les requins avant l’heure.

Pour que les petits poissons ne deviennent pas moroses, il y aurait de temps à autres des fêtes nautiques fastueuses, car les petits poissons, quand ils sont heureux, ont meilleur goût que lorsqu’ils ont le cafard.

Il y aurait bien sûr aussi des écoles dans les grandes boîtes. Dans ces écoles, les petits poissons apprendraient comment on nage dans la gueule des requins. Ils auraient besoin, par exemple, de connaître la géographie sans laquelle ils ne pourraient pas trouver les requins qui traînent quelque part. L’important serait naturellement la formation morale des petits poissons. On leur enseignerait qu’il n’y a rien de plus grand et de plus beau, qu’un petit poisson qui se sacrifie volontairement et qui croie les requins, surtout lorsqu’ils disent qu’ils leur mitonnent un avenir radieux. On expliquerait aux petits poissons que cet avenir ne serait assuré que s’ils apprennent l’obéissance. Avant tout, les petits poissons devraient se garder des penchants vulgaires, matérialistes, égoïstes et marxistes, et dénoncer sans délai si l’un d’entre eux cédait à de telles tendances.

Si les requins étaient des hommes, ils se feraient évidemment la guerre entre eux pour s’emparer de boîtes à poissons étrangères et de petits poissons étrangers. Les guerres seraient faites par leurs propres petits poissons. Ils apprendraient aux petits poissons qu’entre eux et les petits poissons d’autres requins il y a une énorme différence. Ils feraient savoir qu’il est bien connu que les petits poissons sont muets mais qu’ils se taisent dans des langues tout à fait différentes et qu’il leur est, de ce fait, impossible de se comprendre. Tout petit poisson qui, pendant la guerre, tuerait quelques autres petits poissons, des ennemis, de ceux qui se taisent dans une langue étrangère, serait décoré de l’ordre du Fucus et on leur confèrerait le titre de héros.

Si les requins étaient des hommes, il y aurait aussi évidemment chez eux un art. Il y aurait des beaux tableaux représentant les dents de requins avec de superbes couleurs et leurs gueules comme des jardins de plaisir dans lesquels il fait bon s’ébattre. Les théâtres, au fond de la mer, montreraient comment des petits poissons héroïques et enthousiastes nagent dans la gueule des requins, et la musique serait si belle que, à ses accords, les petits poissons, musique en tête, rêvassant et plein de pensées les plus douces, se jetteraient dans la gueule des requins.

Si les requins étaient des hommes, il y aurait aussi une religion. Elles enseignerait que la vie des petits poissons commence dans le ventre des requins. Au reste, il faudrait que cesse, comme aujourd’hui, l’égalité entre tous les petits poissons. Certains d’entre eux recevraient une fonction et seraient placés au-dessus des autres. Ceux qui seraient un peu plus gros pourraient même manger les plus petits. Ce serait même avantageux pour les requins car ils pourraient manger plus souvent des plus gros morceaux.

Et les plus gros des petits poissons, ceux qui auraient des fonctions, veilleraient à ce que l’ordre règne parmi les petits poissons, instituteurs, officiers, ingénieurs en construction de boîte.

En résumé, si les requins étaient des hommes, il y aurait une civilisation dans la mer.


Les différents styles de l’écriture arménienne ancienne

Chacun sait que l’écriture arménienne est ancienne. Nombreux sont les articles et les livres qui racontent sa création et présentent son inventeur. Pour donner quelques indications, je me contenterai de citer Antoine Meillet qui, dans sa grammaire « Altarmenisches Elementarbuch » (Heidelberg 1913), explique au §3 que « L’écriture arménienne doit avoir été créée pendant la première moitié du Ve siècle après Jésus-Christ, dans la partie du royaume d’Arménie qui dépendait des Perses, et par un religieux qui, selon Koriwn et Łazar de P’arpi, se nommait Maštoc’ (Մաշտոց ou Մաշթոց les manuscrits varient), et d’après Moïse de Khorène, Mesrob (Մեսրովբ) ».

Les manuscrits montrent principalement 4 styles d’écriture :

a) Երկաթագիր (ergat’agir)

Exemple de ergatagir

L’étymologie nous apprend que ce sont des lettres de fer : Երկաթ (fer) -ա- (liaison euphonique) et գիր (lettre). Il s’agit d’onciales qui seront utilisés plus tard comme majuscules, notamment dans l’imprimerie.
Note : Un manuscrit du VIe ou VIIe siècle sur papyrus (BNF MS orientaux arméniens 332) présente des caractères qui en sont très proches.

b) Բոլորգիր (bolorgir)

Exemple de bolorgir

Le mot բոլորգիր se décompose en բոլոր (entier, rond, arrondi, mais aussi guirlande) et գիր (lettre). Ce sont des minuscules qu’on retrouve dans de très nombreux manuscrits. L’imprimerie les adoptera et poussera la coquetterie jusqu’à placer dans les casses plusieurs formes différentes d’un même caractère. La page imprimée avait ainsi toute l’apparence d’une page calligraphiée. Avec l’ergat’agir pour majuscule et le bologir pour majuscule, l’écriture est donc bicamérale ce que l’imprimerie traduit en haute et basse casses.

c) Նոտրգիր (notrgir)

Exemple de notrgir

Le dictionnaire Calfa (1861) nous en donne deux orthographes : Նոտրգիր ou Նօտրգիր. L’étymologie nous apprend sans l’ombre d’un doute que cette l’écriture est celle des notaires. Ces cursives ont eu un usage similaire aux italiques dans l’imprimerie. Elles servaient ainsi souvent aux notes, aux index, etc. Elles sont quasiment désuètes aujourd’hui. Il faut dire qu’elles ne sont pas faciles à lire.

d) Զարդագիր (zartagir)

Exemple de zartagir

Le mot dérive de զարդ (ornement) -ա- (liaison euphonique) et գիր (lettre). Cette écriture est ornée de différents animaux finement dessinés dans des entrelacs savants. Ce sont principalement des oiseaux, mais aussi des poissons. Les lettrines qui ouvrent les chapitres sont régulièrement ornées et forment de beaux exemples de zartagir. L’imprimerie a rarement adopté ces caractères. On peut en voir par exemple dans le livre que Giovanni Cristoforo Amaduzzi publie à Rome en 1784 sous le titre « Alphabetum armenum ».

Un cinquième style est à mentionner, même s’il est rarement observé dans les manuscrits et totalement absent en imprimerie.

e) Շեղագիր (šexagir)

Comme pour les anglaises, la cursive attache les lettres les unes aux autres. Historiquement exécutée à l’aide d’un stylet de roseau, puis à la plume, sa caractéristique principale est de donner une égale largeur à tous ses éléments. En général, la forme des lettres ne rappelle que de manière irrégulière le bolorgir, mais certains éléments sont de toute évidence des erkat’agir. Elle est à la base de l’écriture manuscrite contemporaine arménienne (exemple ci-dessus).


Déployer un projet Web 2.0 en entreprise

Le livre, édité chez Eyrolles aux Editions d’Organisation, sort dans quelques jours en librairie. Ecrit à destination des acteurs de l’entreprise comme aux consultants qui les conseillent, il veut permettre une prise de recul aux moments des choix organisationnels, fonctionnels ou techniques.

En rappelant les fondements de l’Internet ainsi que son évolution actuelle vers le Web 2.0, on prend peu à peu conscience que c’est un nouveau continent qui s’ouvre aux utilisateurs.

Il ne s’agit pas d’un changement radical d’ordre technologique ou de l’irruption de nouvelles applications dans le paysage de l’entreprise. L’émergence du Web 2.0 se révèle avant tout par les usages et les bonnes pratiques qui évoluent soit à l’intérieur pour les collaborateurs, soit à l’extérieur pour toutes les parties prenantes de l’entreprise, clients, prospects, partenaires, fournisseurs, administrations.

L’habitude avait été prise de tout faire tourner autour des projets, de les spécifier, de décrire leur cycle de vie. Le projet était devenu l’objet de toutes les attentions.

Aujourd’hui, les utilisateurs sont placés au centre des préoccupations. Leurs usages sont devenus un sujet d’étude et la motivation de développements nouveaux. Il faut les écouter, les comprendre, les rencontrer pour leur apporter des réponses concrètes alliant confort, simplicité et sécurité. Les usages attendus sont source de progrès. Quant aux usages inattendus – ils souvent parmi les plus intéressants – ils ont acquis des lettres de noblesse et ne sont plus rejetés aux calendes grecques car ils suggèrent des pistes prometteuses pour l’innovation.

La dimension sociale du Web 2.0 est le moteur de son succès. Il n’y a pas d’innovation sans valeur et il n’y a pas de valeur sans usages. Quant aux usages, ils n’existent qu’en raison de la qualité des réalisations et du nombre des utilisateurs. On en vient ainsi progressivement au troisième Web qui transparaît déjà au travers de certains usages et technologies que la dernière partie du livre aborde.

J’ai écrit ce livre avec Jean-Louis Lequeux. Eric Van der Vlist, le créateur du portail xmlfr.org et de dyomedea, nous a offert la préface. Jean Delahousse, fondateur de Mondeca,  nous a donné la postface. Nous les remercions pour le partage de leur vision.


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